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Le professeur Ibrahima Diallo tire sa révérence de l’enseignement, après 40 ans à ’Université de Saint-Boniface (Canada))

Le professeur Ibrahima Diallo tire sa révérence de l’enseignement, après 40 ans à ’Université de Saint-Boniface (Canada))

Après 40 années passées dans les murs de l’Université de Saint-Boniface (USB), le professeur titulaire en microbiologie Ibrahima Diallo prend sa retraite. Il affirme quitter le monde universitaire avec fierté et le sentiment d’un accomplissement personnel et professionnel.

Le Franco-Manitobain a rejoint l’Université de Saint-Boniface en 1985, l’année suivant son arrivée à Winnipeg. Il a été professeur titulaire en microbiologie à l’USB où il a occupé des postes d’enseignant pendant 29 ans. Il a aussi été administrateur et doyen durant 20 ans.

Depuis deux ou trois ans, j’y pense et puis bon, je me dis maintenant, c’est le moment propice parce que j’ai accompli beaucoup de choses que je voulais accomplir, dit-il au micro de l’émission l’Actuel.

Pour l’homme d’origine sénégalaise, enseigner aura été une expérience parsemée de moments mémorables et marquants.

Enseigner, pour moi, c’est comme jouer au théâtre, il faut passionner les jeunes en leur racontant des anecdotes, des histoires qui les intéressent, raconte-t-il.

Dans son parcours, il souhaitait rendre les sciences accessibles aux jeunes. Pour réussir sa mission, il se souvient aborder chaque séance de cours comme s’il se rendait à une pièce de théâtre.

Il faut quand même rendre les sciences applicables et donc la mettre à la portée des jeunes. Donc, c’est des anecdotes, des comparaisons, des choses qui les intéressent qu’il prenait plaisir à leur enseigner.

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Lorsqu’il regarde le chemin parcouru, M. Diallo est rempli de fierté pour avoir marqué des générations d’étudiants. J’ai beaucoup de mes étudiants qui sont devenus des médecins et parmi eux, il y en a qui me disent: « monsieur, pour nous, c’est à cause de vous que j’ai pris cette direction-là », déclare-t-il.

Le vétérinaire de formation explique placer les échanges avec ses étudiants au cœur de sa démarche pédagogique afin de marquer les esprits.

Il ne faut pas juste être celui qui parle tout le temps et qui sort par la petite porte. Il est très important de parler avec eux et leur donner l’occasion de nous approcher, confie-t-il.

Ibrahima Diallo se dit aussi marquée par les différentes rencontres qui ont marqué son cursus, attribuant également son succès à la confiance placée en lui par l’administration de l’Université de Saint-Boniface.

Une contribution certaine
Le désormais enseignant à la retraite affirme que ses contributions ont permis à l’institution universitaire de faire de grandes avancées.

L’Université a beaucoup progressé. Quand moi, je, je suis arrivée, il y avait une seule salle d’informatique pour les profs et pour les étudiants, raconte-t-il.

Aujourd’hui l’Université est bien mieux équipée sur le plan de la technique et sur le plan des infrastructures.

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Grâce à ses efforts, l’USB s’est aussi doté de programme important en français au Manitoba. Je suis fière que ce soit pendant que j’étais là qu’on a créé le programme de baccalauréat en service social qui n’existe pas.

Auparavant le baccalauréat en service social en français au Manitoba était offert à l’Université du Manitoba.

Ses apports ont également permis de mettre en place un baccalauréat de traduction entièrement en ligne. Il est fier de cette innovation qui est , selon lui, le premier programme de traduction au Canada qui se donne complètement en ligne.

Au moment de tourner la page, M. Diallo souhaite passer plus de temps avec sa famille qui s’est beaucoup élargie.

Par ailleurs, il promet de continuer son implication au sein de la communauté franco-manitobaine.

Je suis le vice-président de la FCFA, donc je vais toujours travailler. Quand j’aurai vraiment quitté demain, j’ai beaucoup de sollicitations que je peux maintenant choisir. Je souhaite également exploiter la coopération avec les pays africains, dit-il, ravi.

Ibrahima Diallo avait rejoint l’Université de Saint-Boniface en tant que laborantin et chargé de cours en microbiologie.

Alexia Bille et Jemima Kalemba avec Radio Ici Canada

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