La relève du basket français frappe déjà à la porte. A l’image de la Brestoise Marième Badiane, sacrée championne d’Europe des moins de 18 ans avec l’équipe de France cet été.
Cet été a été fructueux pour le basket français, féminin notamment avec la superbe médaille d’argent rapportée de Londres par les « Braqueuses ».
Les jeunes pousses, coachées par Jérôme Fournier, ont, elles aussi, réussi leur campagne estivale, en décrochant le titre de championnes d’Europe des moins de 18 ans à Bucarest. Parmi celles-ci, la Brestoise Marième Badiane est devenue un élément incontournable de cette équipe de France, et vient d’entrer dans la carrière professionnelle en signant à Roche Vendée (L2). Elle explique simplement ce choix : « Aix et Mondeville (Ligue 1) me faisaient des belles propositions, tout comme le LTB 29, Dunkerque, Nice, Calais (L2). Mais j’ai choisi l’option L2 avec Roche Vendée, pour avoir plus de temps de jeu et acquérir de l’expérience. Le projet sportif (le Final Four cette année, puis la montée en deux ans) me plaît beaucoup, et je peux continuer mes études en biologie facilement. Ici, je m’installe tranquillement dans ma vie de basketteuse professionnelle. Je m’organise, en fait… »
Rien d’étonnant à cela, puisque depuis trois ans, Marième Badiane mène tout de front. Après ses années passées au Brest Basket 29 et un crochet rapide aux GDR Guipavas, elle est entrée à l’INSEP en cadette. Elle a grimpé les échelons avec bonheur, jouant en N2, puis Ligue 2 au sein de l’effectif tricolore. Parallèlement, elle a décroché son bac S, et son physique de mannequin (1,89 m) et son sourire pétillant font l’unanimité parmi ses consoeurs de promo.
Une famille de sportifs
La belle aventure se poursuit, puisque la génération montante va poursuivre sa progression en préparant le championnat du monde des moins de 20 ans de l’été prochain, puis le championnat d’Europe l’année suivante. Les échéances s’accumulent, mais pas de quoi effrayer Marième, qui peut de plus s’appuyer sur l’expérience et les conseils de ses parents : Abdou Badiane fut un joueur emblématique de l’Étendard de Brest, et Cathy Silinski évoluait en Nationale à l’ESL Brest. La relative proximité de La Roche favorise ce soutien moral, pour le bonheur de toute la famille. Tout est réuni pour réussir le lancement de carrière.
En Ligue 1 dans deux ans?
« Si tout se passe bien, nous serons en Ligue 1 dans deux ans. Pourquoi pas alors penser à l’équipe de France senior ? » souligne la jeune fille malicieusement : « Mais j’ai beaucoup de travail pour progresser encore, et je suis bien à La Roche pour y arriver. On m’a très vite intégrée, et j’ai besoin de cette ambiance chaleureuse pour me sentir bien. » De plus, son temps de jeu explose suite à la blessure d’une joueuse titulaire, et Marième assume. Rien de mieux pour faire ses armes que de saisir les opportunités. Elle entame donc sereinement sa vie de sportive professionnelle, et tout le bonheur qu’on lui souhaite, c’est que cela dure très longtemps…
Ouest-France
