Site icon Senef.fr

Une Ivoirienne expulsée à tort par la Préfecture de Dordogne, qui admet «une erreur»

Une Ivoirienne expulsée à tort par la Préfecture de Dordogne, qui admet «une erreur»

La préfecture de Dordogne a reconnu ce vendredi que la jeune Ivoirienne, reconduite à la frontière en dépit d’un recours suspensif, a été expulsée par «erreur». Elle affirme également lui avoir proposé un billet d’avion pour revenir en France et voir sa situation réexaminée.

Cette jeune femme de 22 ans avait été interpellée le 10 janvier à Périgueux (Dordogne) pour des faits de violence réciproques avec son conjoint, avant de faire l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) faute de titre de séjour.

Mais après avoir saisi la justice administrative pour contester cette décision, un recours en principe suspensif, elle a malgré tout été expulsée vers la Côte d’Ivoire le 30 mars, avant même que le tribunal administratif de Toulouse ne se soit prononcé.

«Il y a eu une erreur», a reconnu la préfecture de Périgueux auprès de l’AFP. «L’éloignement n’aurait pas dû intervenir avant la décision du tribunal administratif.»

OQTF annulée
Dans la foulée, la justice a annulé l’OQTF dès le 31 mars, a fait savoir la Cimade, une association qui aide juridiquement les demandeurs d’asile et de titres de séjour.

«La Cimade dénonce fermement ces pratiques, et en appelle au respect des droits fondamentaux des personnes exilées», a-t-elle écrit dans un communiqué, fustigeant «une expulsion illégale».

La préfecture de la Dordogne assure avoir pris contact avec le consulat de France en Côte d’Ivoire et la jeune femme pour lui proposer un billet d’avion de retour vers la France. «Une fois en France, il faudra qu’elle dépose un dossier et on examinera sa situation administrative», a ajouté la préfecture.

Quitter la version mobile