Pendant quinze jours, les jeunes de la maison familiale ont été accueillis sur l’île de Gorée. Un séjour qui a bousculé leurs certitudes et nourri leur réflexion.
Du 18 avril au 3 mai, des élèves de terminale bac pro ont reçu un « accueil chaleureux » sur la petite île de Gorée, à l’ouest du Sénégal. Durant ce séjour, ils ont partagé le quotidien de leurs hôtes.
« J’apprends sur moi et sur nous en étant ici dans un contexte différent », témoigne le jeune Éloi. Car c’est une tout autre culture et un mode de vie différent que les élèves ont découvert. Le rapport à l’islam les a interpellés. Notamment après avoir rencontré l’imam de Gorée.
« Les propos développés par l’imam relèvent de la recherche d’un monde meilleur. « Il faut se respecter », a-t-il répété à de nombreuses reprises », rapporte un des voyageurs. Certains élèves remettent alors en question leurs préjugés.
La réalité du réchauffement climatique
Les jeunes voyageurs se sont rendu compte des conséquences de la misère dans ce pays, où 47 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté. « Quand on est loin de chez nous, on mesure mieux les avantages de notre qualité de vie. »
Des déchets plastiques en quantité, des décharges à ciel ouvert… La pollution omniprésente les a choqués. « Ici on mesure la réalité du réchauffement climatique. À Saint-Louis, on a vu la construction de quartiers entiers qui doivent accueillir les populations dont les habitations sont submergées par la montée des eaux », remarque Baptiste.
« Le déboisement, la diminution des surfaces de forêts, l’érosion provoquent une avancée inquiétante du désert », souligne Ewen. Une situation qui n’est malheureusement pas exclusive au Sénégal…
Avec Ouest France