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Un sénégalais condamné à de la prison ferme à Paris pour avoir refusé de faire un test PCR

Des étrangers ne souhaitant pas se faire dépister ont été déférés et jugés, voire condamnés à de la prison ferme. La raison : leur refus empêche de les renvoyer dans leur pays, puisqu’un test négatif est nécessaire pour voyager.

Alors qu’un test négatif est nécessaire pour permettre aux autorités de renvoyer des réfugiés dans leur pays, quatre migrants du centre de rétention administrative (CRA) de Paris-Vincennes (XIIe) ont été placés en garde à vue en fin de semaine dernière.

Comme le rapporte Le Parisien, ils ont refusé de se faire dépister au Covid-19. Déférés et jugés, certains ont été condamnés à de la prison ferme en comparution immédiate.

Selon les précisions du quotidien, l’un de ces quatre migrants, un Sénégalais, avait été déféré en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, procédure autrement appelée «plaider coupable».

«On fait le boulot, mais on perd du temps avec ces affaires »
L’individu aurait en effet indiqué lors de sa garde à vue qu’il avait été convoqué à l’infirmerie du centre de rétention sans savoir ce qui l’attendait et qu’il avait donc refusé de s’y rendre.

Les juges du tribunal judiciaire de Paris l’ont condamné à trois mois de prison de ferme pour «soustraction à l’exécution d’une mesure de reconduite à la frontière».

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«C’est une grave atteinte aux libertés. On a un motif de placement en garde à vue qui est fallacieux. Le test PCR est un acte médical qui relève de l’intime et on doit pouvoir le refuser », a souligné dans les colonnes du Parisien Me Martin Vettes, qui assure la défense l’un des réfugiés.

Cette tendance se multiplie depuis plusieurs mois et provoque un engorgement des cellules de garde à vue. «On fait le boulot, mais on perd du temps avec ces affaires», déplore un fonctionnaire de police au Parisien.

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