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Très alcoolisé, il dit à sa voisine sénégalaise, « ta cuisine pue, tu fais cuire tes enfants ?

Très alcoolisé, il dit à sa voisine sénégalaise, « ta cuisine pue, tu fais cuire tes enfants ?

Vendredi 22 septembre, le tribunal de Saint-Nazaire a condamné un habitant de Pornic pour insultes, outrages et rébellion. L’homme avait bu.

« Quand j’ai bu, je suis très con ». À la barre du tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, le vendredi 22 septembre, cet habitant de Pornic (Loire-Atlantique) de 60 ans résume ainsi ses agissements du 23 février 2023.

S’il reconnaît la rébellion et les outrages envers les gendarmes, il nie les insultes à caractère racial sur sa voisine du rez-de-chaussée de l’immeuble dans lequel il réside au-dessus, avec sa mère de 95 ans.

« Ta cuisine pue, tu fais cuire tes enfants ? « 
Ce jour-là, dit-il, il gare son scooter et monte à l’appartement. Les enfants du couple du dessous « faisant trop de bruit », il descend. Là, les versions divergent. Sauf que la victime n’est pas là pour donner le change et n’est pas représentée par un avocat.

Selon cette femme d’origine sénégalaise, son voisin ne tenait pas debout et l’aurait traitée de « sale noiraude », ajoutant : « Ta cuisine pue, tu fais cuire tes enfants ? ».

Lui dit avoir reçu un coup de casserole.

Elle appelle les gendarmes qui lui disent de s’enfermer alors que le sexagénaire est toujours dans le couloir.

Lors de l’audience, le sexagénaire explique que ce couple est arrivé il y a un an et « fait toujours beaucoup de bruit ».

Il avait copieusement insulté le maire de Villeneuve-en-Retz

Un homme dépressif
Interrogé par la présidente, Aurélie Durocher, sur ses insultes à caractère racial, il coupe court : « J’aime pas les cons, c’est tout, qu’ils soient noirs, gris, bleus… »

Alors que dix heures après les faits, son alcoolémie était encore de 0,60 g, il relève : « Je bois chez moi, mais je n’ai pas spécialement de problème d’alcool ».

Les gendarmes ont eu du mal à le faire monter dans leur véhicule dans lequel il s’est cogné la tête. À la caserne, un calmant lui a permis de dormir de nombreuses heures.

La procureure, Mathilde Defretin, lui remémore ses insultes envers les gendarmes et regrette sa mémoire sélective.

L’avocate de la défense, Me Camille Allali, insiste sur la santé de son client : « Cela fait vingt ans qu’il est en dépression et c’est douloureux pour lui de savoir qu’un jour sur deux, il ne va pas bien. Il dit qu’il entend beaucoup de bruit chez les voisins du dessous ».

Dix-huit fois condamné en justice
Le Pornicais avait dix-sept condamnations à son casier judiciaire, la dernière remontant à 2020, déjà pour des faits d’outrage. Il en aura une dix-huitième avec 120 jours-amendes à 5 € et une amende de 500 €.

Avec Actu.fr

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