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Soutenance de thèse : « Du couscous et des meetings contre l’émigration clandestine ». Mobiliser sans protester au Sénégal

Soutenance de thèse : « Du couscous et des meetings contre l’émigration clandestine ». Mobiliser sans protester au Sénégal

Une Thèse de doctorat en science politique, intitulée : « Du couscous et des meetings contre l’émigration clandestine ». Mobiliser sans protester au Sénégal

Elle aura lieu le samedi 9 décembre à 14h, à l’université Paris 1, en salle 1 du centre Panthéon (l’entrée se fait 12 place du Panthéon).

Le jury est composé de :

Mme Myriam Catusse, Chargée de recherche au CNRS, IREMAM
M. Jean-Gabriel Contamin, Professeur des universités, Université Lille 2, CERAPS (rapporteur)
M. Tarik Dahou, Chargé de recherche HDR, IRD, UMR PALOC (rapporteur)
Mme Dorothy Louise Hodgson, Professeure d’anthropologie, Rutgers University
Mme Frédérique Matonti, Professeure des universités, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CESSP
Mme Johanna Siméant-Germanos, Professeure des universités, Ecole Normale Supérieure, CMH (directrice)

CESSP-Université Paris 1

https://univ-paris1.academia.edu/EmmanuelleBOUILLY

Résumé de la thèse:

La thèse s’attache à restituer les technologies de réparation du malheur social et de représentation des griefs au Sénégal. Elle démontre que la contestation, la mobilisation et la protestation ne s’équivalent pas toujours et plaide pour que leurs frontières analytiques soient précisées.

S’appuyant sur les critiques du tournant culturel et celles des études féministes adressées aux théories de l’action collective, la thèse souligne les postulats et les points aveugles du concept de mouvement social. Historiquement situé, ce concept ne permet pas de saisir certaines des formes d’action collective sur des terrains non-occidentaux.

A partir d’une enquête qualitative et quantitative menée, entre 2007 et 2012, principalement auprès d’une association de mères de migrants, la thèse montre qu’il existe, au Sénégal, une option qui consiste à mobiliser sans protester.

Cette expression signifie que des acteurs sociaux peuvent employer un répertoire organisationnel hybride (association revendicative, self-help, mutuelle d’épargne, coopérative de travail) – qui vise autant l’Etat qu’il s’en dispense – ainsi que des modes d’action non-confrontatifs aux autorités publiques (témoignages dans les médias, participation à des meetings politiques ou conférences internationales).

Sans recourir à l’action protestataire, les discours et les pratiques de ces mobilisations n’en sont pas moins politisées. La thèse montre en particulier comment le monde de l’aide et du développement s’est saisi de techniques genrées et d’entrepreneures de mobilisation non-protestataires propres au champ politique sénégalais afin de mener ses propres missions.

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