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Récifs artificiels : une association du Bassin d’Arcachon vient en aide aux pêcheurs Sénégalais

Un nouvelle aventure pour ces bénévoles du Cap Ferret : l’association va implanter des récifs artificiels au Sénégal pour aider les habitants à vivre des ressources naturelles de la mer. Elle est déjà présente aux Philippines. Une histoire qui a ses racines sur le Bassin d’Arachon.

 Des passionnés… ils l’aiment leur planète, particulièrement la grande bleue. Alors ces professionnels scaphandriers, pêcheurs, scientifiques, vidéastes ont embarqué pour une sacrée mission. Repeupler les mers, rien que ça. Des Philippines au Sénégal, tout un programme.

Naissance sur le Bassin
L’association a germé sur les bords du Bassin d’Arcachon. Le Président, Jean-François Marhailac par ailleurs scaphandrier se souvient :  « Nous sommes en 1999 et il faut dresser la topographie pour une surveillance de l’érosion de la pointe du Cap Ferret. C’edst une demande de la préfecture et la Mairie de Lège Cap Ferret à l’époque. Puis la cartographie du Bassin a été faite en 2010 pour la mission de création du parc Marin. »

Les professionnels et passionnés associent leur savoir-faire, ainsi née de ce besoin la suite de l’histoire qui les emmène sur des mers lointaines.

Dans le Bassin aussi il y a besoin de remettre un peu de vie, ce que fait l’association. Et sur place, l’histoire n’est pas nouvelle : comme référence la récolte de naissain d’huîtres et de moules au voisinage de blocs de pierres de différentes tailles immergées sur le fond. Ceci donna naissance à l’ostréiculture. Les ostréiculteurs ont une méthode depuis longtemps. Grâce à des tuiles chaulées immergées naissent les huîtres, les naissains, qui s’y collent.

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Des tuiles, pourquoi pas des bouts de bois, des structures en métal, ou tout autre matière qui une fois immergée aura le même effet ?

Cap sur les Philippines
Pour les Philippines, ce sera le bambou ! Là-bas, il faut réparer les désastres causés par le dynamitage des coraux et la surexploitation des juvéniles. L’ONG du Cap Ferret transpose son savoir-faire sur l’île de Leyte depuis 2014. Avec la population locale, elle installe des récifs artificiels pour restaurer la ressource halieutique mise à mal par la surpêche. Les récifs sont ici construits en bambou dans la plus grande tradition asiatique des récifs artificiels et aménagés dans de nouvelles aires marines protégées.

Jean-François Marailhac, responsable de l’association, est actuellement aux Philippines. Nous l’avons contacté sur place :
« Le bambou est idéal pour les Philippines car il est abondant et moins chèr que tout autre matériau. Il s’adapte facilement au design du récif artificiel « 

L’ONG emploie temporairement une dizaine d’ouvriers Philippins pour la construction des modules et joue un rôle dans l’éducation de certains villages.

L’originalité de l’ONG, née sur le Bassin, est la présence de scaphandriers de classe B rodés aux chantiers scientifiques qui sont au cœur de l’action comme Jean-François Marhailac.

Cette fois, c’est au Sénégal. Le conseil départemental de la Gironde leur a confié une mission : créer des récifs dans le Delta du Siné Saloum pour faire naître l’écotourisme. Comment ? Simple : ils doivent permettre de créer un grenier à la vie marine. Ainsi pêcheurs et professionnels de l’écotourisme devraient, dans le futur, voir leurs ressources augmenter et la création d’un club de plongée répondre aux souhaits des touristes. L’association est aussi là pour faire de la pédagogie pour pérenniser les bonnes pratiques de protection de la nature.

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Jean-François Marhailac précise : « Le département a très vite eu des atomes crochus avec notre ONG pour son sens commun d’aide aux services publics et son engagement environnemental à réparer les erreurs et excès du secteur pêche. »

A travers la planète, mais aussi en vigilance sur le Bassin. Une grande partie de l’équipe est toujours en veille et travaille sur le maintien de bonnes conditions environnementales dans ce joyau proche de nous.

Christine Le Hesran

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