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Polémiques nauséabondes en France autour de Pap Ndiaye

Polémiques nauséabondes en France autour de Pap Ndiaye

À peine nommé vendredi, le nouveau ministre de l’Éducation nationale fait l’objet de vives critiques de la part de personnalités politiques de la droite et du centre.

Les attaques contre le nouveau ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse cachent-elles autre chose ?

La question se pose après les vifs commentaires de certaines personnalités politiques de la droite et du centre dès l’annonce de la nomination de Pap Ndiaye, vendredi. L’historien, qui dirigeait, depuis un peu plus d’un an, le palais de la Porte Dorée, à Paris, et le Musée national de l’histoire de l’immigration, est métis. De descendance française et sénégalaise.

Mais ce sont ses prises de position que critiquent ses détracteurs. Ils mettent notamment en doute la capacité du ministre à défendre la laïcité. C’est le cas du député Modem Jean- Louis Bourlanges interrogé par France Info. Bien que reconnaissant en Pap Ndiaye « une personnalité, un très grand universitaire », il regrette, faisant référence à son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, le passage « d’une culture exigeante en matière de laïcité à une culture politique très différente ».

Un républicain très engagé
À l’extrême droite, les attaques sont plus frontales. L’arrivée du nouveau ministre de l’Éducation nationale est « la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir », a par exemple twitté Marine Le Pen, dès 17 h, vendredi. « Un choix terrifiant », a-t-elle ajouté, hier matin sur BFMTV.

Plus tôt, Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN) avait qualifié le nouveau ministre de « militant racialiste et anti-flics ».

Pour le RN, comme pour le parti Reconquête d’Éric Zemmour, critiquer le choix de Pap Ndiaye est immédiatement devenu un argument de campagne en vue des élections législatives du mois de juin. « Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger », a twitté, à chaud, le candidat déçu à la dernière présidentielle.

S’exprimant le soir même au journal télévisé de TF1, la Première ministre Élisabeth Borne a dénoncé des propos caricaturaux. « Pap Ndiaye est un républicain très engagé, quelqu’un qui croit aux valeurs de la République et c’est bien évidemment ce qu’il va porter en tant que ministre de l’Éducation nationale », a-t-elle assuré.

En juin 2021, le directeur du Musée de l’histoire et de l’immigration avait déclaré au journal Le Monde « partager des causes comme le féminisme, la lutte pour la protection de l’environnement ou l’antiracisme ».

Stéphane GALLOIS.

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