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Plus de 200 migrants vont être évacués d’un port des Canaries

Plus de 200 migrants vont être évacués d’un port des Canaries

Les autorités espagnoles s’apprêtaient mercredi 18 novembre à transférer environ 200 migrants du port d’Arguineguin, dans l’archipel des Canaries, où l’arrivée de migrants en provenance de pays africains s’accélère ces derniers jours. Situé au large des côtes nord-ouest de l’Afrique, l’archipel a vu arriver plus de 16.000 clandestins depuis le début de l’année, soit près de dix fois plus que pour toute l’année 2019.

La détérioration de la situation à Arguineguin, sur l’île de Grande Canarie, où quelque 2000 migrants se trouvaient mardi dans des conditions très précaires dénoncées par plusieurs ONG, a donné lieu à de violentes critiques de l’opposition contre le gouvernement, qui semble pris de court par cette crise. Les autorités ont annoncé mercredi qu’elles allaient «accélérer le transfert d’Arguineguin de 200 migrants migrants cet après-midi vers le nouveau camp de Barranco Seco», près de Las Palmas, principale ville de l’île et siège du gouvernement de l’archipel.

Conditions de voyage dangereuses
Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, avait annoncé au début du mois son intention de fermer «dans les prochaines semaines» le camp d’Arguineguin, où les migrants sont notamment testés pour le Covid-19 à leur arrivée, ajoutant que les migrants qui s’y trouvaient seraient transférés vers des sites appartenant à l’armée. Sous pression, il avait assuré mardi que les Canaries ne deviendraient pas «une nouvelle Lesbos», du nom de l’île grecque devenue l’un des principaux points d’entrée de l’immigration clandestine en Europe.

Fernando Grande-Marlaska a été pris à partie mercredi lors d’un débat houleux au congrès des députés, les partis d’opposition réclamant même sa démission, une hypothèse qu’il a rejetée. Le ministre a notamment été sommé de s’expliquer sur un incident qui s’est déroulé mardi à Arguineguin, lorsque la police a laissé quelque 200 migrants quitter les lieux alors qu’ils n’avaient aucun endroit où aller, apparemment pour alléger la surpopulation sur le port.

Malgré des conditions de voyage particulièrement dangereuses, les migrants africains empruntent de nouveau en nombre la route des Canaries, délaissant le passage par la Méditerranée en raison d’accords de contrôle frontalier conclus par l’UE avec la Libye, la Turquie et le Maroc. Plusieurs centaines de migrants sont arrivés mardi aux Canaries.

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