Olivier Ripaux comparaît ce vendredi 2 février 2024 devant la cour d’assises à Alençon pour répondre d’une tentative de meurtre sur conjoint en 2020. Le procès va durer deux jours.
L’accusé avait poignardé son ex-conjointe en avril 2020 sur le boulevard Duchamp, à proximité de la caserne
Un homme comparaît, ce vendredi 2 février 2024, devant la cour d’assises de l’Orne à Alençon. Il est accusé d’avoir commis une tentative de meurtre sur sa conjointe, le 23 avril 2020, à Alençon.
Olivier Ripaux, un Ornais âgé de 54 ans, comparaît libre sous contrôle judiciaire pour répondre de ces faits. Il avait été, dans un premier temps, placé en détention provisoire.
Une femme qui hurle avec du sang sur les mains
Après le tirage au sort des jurés, la présidente de la cour d’assise a fait la lecture des faits reprochés à l’accusé.
Le 23 avril 2020, aux alentours de 13 h 15, les gendarmes d’Alençon se rendent au 24 boulevard Duchamp. Ils ont été alertés pour un tumulte. Un homme tente de faire monter une femme dans une voiture.
Lorsqu’il arrive sur place, le personnel des forces de l’ordre trouve deux hommes qui luttent tandis qu’une femme est assise contre un arbre avec du sang sur les mains. Elle hurle.
Elle a fui le domicile conjugal
Un couteau de chasse ensanglantée est retrouvé à proximité. La victime porte des plaies profondes sur le corps. Elle est transportée aux urgences où elle doit être opérée rapidement. Ses différentes blessures lui valent 30 jours d’incapacité temporaire totale.
Quelques jours plus tard, le 27 avril 2020, toujours hospitalisée, la jeune femme d’origine sénégalaise explique qu’elle a fui le domicile conjugal de la Chapelle-d’Andaine, en juillet 2019, dans un contexte de violences et d’alcoolisation d’Olivier Ripaux.
« Tu vas rentrer ou ça va mal finir pour toi »
Lors des faits, il avait ses deux jeunes fils avec lui depuis plusieurs jours, contrevenant à une décision de justice. Il la joint par téléphone, lui dit qu’il ramène les enfants et que l’un d’eux pleure.
La jeune femme sort de son logement et constate que son fils dort… Olivier Ripaux va ouvrir le coffre en sort un couteau et lui demande si elle est décidée à revenir. « Tu vas rentrer ou ça va mal finir pour toi. »
De profondes plaies dues à une arme blanche
Voyant l’arme, la mère des enfants crie très fort et s’empare du couteau avec les mains. Il la frappe. Des coups de pied, de poing… Elle se débat. Un témoin intervient alors qu’Olivier Ripaux la plaque au sol en maintenant son pied sur la tête de la jeune femme.
Le médecin légiste va relever 11 plaies sur le corps de la victime. La majorité sont compatibles avec une arme blanche, aux mains, à la jambe, au thorax.
« J’ai pété un câble »
Aux gendarmes, lors de son audition, il va dire qu’il voulait fait peur à sa femme avec le couteau. Ce jour-là, il n’est pas sous l’effet de l’alcool ou de médicaments. Il indique aussi qu’il ne se rappelle plus de rien après qu’il a brandi le couteau.
Après avoir donné lecture, la présidente lui demande s’il a des choses à dire à ce sujet. « Je regrette ce que j’ai fait. j’ai pété un câble et puis… »
La présidente : « Vous reconnaissez les faits ? » Réponse de l’accusé : oui.
Un an après la mort du cycliste à Condé, À Bicyclette regrette l’absence d’aménagement
La peine maximale encourue
Pour ces faits de tentative de meurtre, la peine maximale encourue par Olivier Ripaux est la réclusion criminelle à perpétuité.
Le procès va durer deux jours. Il reprendra lundi 5 février 2024 après le week-end.
Avec Samuel Quignon et actu.fr
