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Belgique : Moussa affirme avoir été trompé et maltraité par les policiers

Moussa, un Sénégalais résidant en Belgique depuis neuf ans, affirme avoir été trompé et maltraité par des policiers.

À l’heure où vous lirez ces lignes, Moussa, un Sénégalais résident en Belgique depuis 8 ans, a probablement quitté le territoire belge, sur ordre de l’Office des étrangers mais surtout contre sa volonté. Placé en centre fermé lundi passé, il doit prendre l’avion qui le conduire au Sénégal à 11 h à Zaventem.

C’est à cause d’un grave problème de santé que Moussa a voulu venir en Belgique. « Au Sénégal, on lui avait dit qu’il serait en chaise roulante avant ses 50 ans s’il ne se soignait pas. En Belgique, il s’est fait opérer cinq fois en huit ans puis du jour au lendemain, on lui a repris sa carte de séjour et on lui a dit d’aller se faire soigner au Sénégal », explique Marie-Paule, sa compagne.

Dès son arrivée , il n’a pas cessé d’entreprendre des démarches administratives pour pouvoir rester en Belgique. En mai 2015, Moussa reçoit finalement un permis de séjour renouvelable tous les trois mois. Le répit fut de courte durée. Après trois mois, il fait renouveler son titre de séjour mais on le lui retire un mois plus tard.

Sur conseils de son avocate, il entame alors une procédure de reconnaissance de cohabitation civile avec sa compagne. Après de longues semaines d’attente et d’allers-retours vers les services communaux, il apprend que sa demande est refusée. C’est alors qu’il est maltraité par des policiers.

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« Un lundi, une femme policier m’appelle et me dit de venir à la police. Je lui dis que je ne pourrai être là que dans une heure car je n’ai pas de voiture et que le bus vient de passer. Elle me dit alors qu’elle va venir me chercher et qu’elle me ramènera chez moi après », explique Moussa. « Ils m’ont demandé si je savais pourquoi j’étais là et m’ont annoncé que l’Office des étrangers demandait mon expulsion. Ils m’ont enfermé dans une cellule et j’ai téléphoné à ma compagne pour lui expliquer ce qu’il se passait ».

À ce moment, Moussa n’est vêtu que d’une tenue de jogging, d’un t-shirt et porte des sandales. Sa compagne lui propose de lui amener rapidement un sac avec des affaires. « Je leur ai demandé si je pouvais attendre cinq minutes, que ma compagne amène des affaires mais ils m’ont crié dessus et ils m’ont donné un coup sur la nuque. J’ai crié pour avoir de l’aide et un policier m’a serré la gorge. J’ai failli mourir » .

Les policiers n’ont pas attendu l’arrivée de Marie-Paule pour conduire Moussa au centre fermé de Vottem. Là bas,les gardiens et les policiers le qualifient de « colis ». Comme s’il n’était qu’un simple objet qu’on réceptionne et qu’on envoie par la poste!

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Lundi, Moussa et ses proches ont appris qu’il serait expulsé ce mardi matin. Sa compagne espère une chose plus que tout : « Qu’il ne soit plus tabassé ».

 

dhnet.be

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