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Montargis (centre) : Un père lance un appel à l’aide pour enfin pouvoir rencontrer sa fille, gravement malade à Dakar

Jean-Simon Mountary ne sait plus vers qui se tourner : il voudrait enfin pouvoir rencontrer sa fille, Jeanne-Mireille, gravement malade et qui vit à Dakar.

Il le confie en souriant : sa vie a tout d’un roman, avec des épisodes qui restent aujourd’hui bien douloureux pour Jean-Simon Mountary.

Ce retraité, né il y a près de 70 ans au Congo-Brazzaville, aujourd’hui République du Congo, vit depuis quatre décennies en France, et depuis quelques années dans l’agglomération montargoise.

En 2010, alors qu’il réside en région parisienne, l’un de ses voisins lui apprend qu’une jeune femme vivant à Dakar vient de le contacter, recherchant le père qu’elle n’a jamais connu. « Le contact avait été perdu avec sa mère, qui est Sénégalaise, il y a bien longtemps. J’avais envoyé des gens sur place, elles avaient déménagé et j’avais perdu espoir de les retrouver. Je cherchais ma fille Jeanne-Mireille depuis des années, elle aussi », raconte Jean-Simon Mountary.

L’arrivée de Jeanne-Mireille dans sa vie est d’autant plus un grand bonheur que quelques mois auparavant, il a perdu une de ses filles, terrassée par une leucémie. Quelques années plus tôt, c’est son fils qui était décédé lors d’un accident de scooter.

« On m’avait pris une fille, on m’en rendait une. C’était extraordinaire. Tout de suite, ça a été fusionnel avec Jeanne-Mireille. On s’appelle tous les jours, on est très proches. C’est comme si on avait toujours vécu ensemble. Mais jusqu’à maintenant, je n’ai jamais pu y aller, je n’ai pas de gros moyens », regrette le retraité.

Au début de l’année, la mauvaise nouvelle est tombée. Jeanne-Mireille, aujourd’hui âgée de 46 ans, est atteinte d’un cancer du sein.

Il a même pensé écrire au président de la République

Malgré une opération et des séances de chimiothérapie, malheureusement, son état semble empirer au fil des semaines. Au Sénégal, le système de santé n’est évidemment pas comparable à celui de la France et Jean-Simon Mountary lui envoie de l’argent quand il le peut pour l’aider à faire face.

« Aujourd’hui, je vis dans la peur. Jeanne-Mireille me répète tous les jours qu’elle souffre beaucoup, elle a très mal dans le bras, elle ne peut plus bouger son cou… Elle me répète qu’elle va partir, mais qu’elle aimerait me voir avant. En France, elle pourrait peut-être être soignée. Ce n’est pas aux parents d’enterrer leurs enfants, c’est très douloureux. »

Démuni, le retraité ne sait pas vers qui se tourner, à quelle porte frapper pour exaucer ce rêve. « Je ne connais personne. Je ne sais pas si des associations qui travaillent avec l’Afrique peuvent m’aider à faire venir ma fille. J’ai même pensé écrire au président de la République, mais sans y croire vraiment. Je n’attends plus qu’un miracle… »

Jean-Simon Mountary lance un appel pour voir, enfin, sa fille, très gravement malade. © Pascale Auditeau

 

La République du Centre

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