Plus importante association africaine de la ville, l’association des Sénégalais de Tours – forte de 153 membres, tous étudiants, et de 50 salariés sympathisants – annonce sa marche pacifique, samedi 13 mars, avec un départ à 13 h de la place de la Liberté pour la traversée de l’avenue de Grammont puis la direction de la préfecture.
« D’autres étudiants africains ainsi que des Français se joindront à nous », explique Adja-Khady Ndiaye, vice-présidente de l’association, étudiante en L2 de philosophie.
La lutte pour la démocratie et la liberté au Sénégal sont les deux principales motivations de cette manifestation née d’une initiative locale et non pas nationale. « Il se passe d’affreuses choses dans notre pays. Le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en 2012, et si le peuple souffre depuis des années, récemment il y a eu la goutte d’eau qui a fait déborder le vase avec l’arrestation du principal opposant, Sonko, tout juste relâché.
Sans compter la barbarie de la police qui tire sur la population avec déjà une dizaine de morts, l’internet supprimé en grande partie… », explique l’étudiante sénégalaise, qui ne se considère pas comme une militante et veut, à travers cette marche, « montrer le vrai visage de nos dirigeants, une image autre que celle qu’ils donnent à l’international ».
Sensibles à ce qui se passe dans leur pays – ancienne colonie française, les étudiants sénégalais, principalement hébergés à la cité universitaire de Grandmont, habitués à se réunir une fois par semaine, le font désormais via internet, et ne baissent pas la garde.
Avec La Nouvelle Republique
