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Mabinta Fall retrouvée morte dans l’incendie de son appartement à Annecy

Mabinta Fall, retrouvée décédée dans son appartement du troisième étage de l’immeuble ravagé par les flammes en vieille ville, avait 47 ans. 

La famille et les proches de Mabinta Fall, la femme sénégalaise âgée de 47 ans qui a péri dans l’incendie survenu le mercredi 30 octobre en vieille ville sont inconsolables. Surmontant chagrin et incompréhension, ils entendent honorer sa mémoire. Mabinta Fall, 47 ans, vivait à Annecy depuis cinq ans.

La quadragénaire d’origine sénégalaise avait élu domicile au troisième et dernier étage de la montée du 4 place Saint-François-de-Sales, où elle vivait seule.

Un incendie a causé la mort d’une personne et a ravagé une douzaine d’appartements dans le centre-ville d’Annecy (Haute-Savoie), ce mercredi 30 octobre. Au lendemain du drame, l’heure est au premier bilan.

Au bord du Thiou, le calme est retombé. Au lendemain d’un violent incendie, qui a causé la mort d’une personne dans le centre-ville d’Annecy (Haute-Savoie), l’heure est au déblayage des tonnes de gravats. Les flammes ont été maîtrisées et une grue s’attelle désormais à retirer ce qui reste d’une douzaine d’appartements.

Aux alentours de 13 heures, ce mercredi, un départ de feu a eu lieu dans les étages supérieurs d’un immeuble à quelques pas de la place Saint-François de Sales. Les pompiers sont intervenus rapidement, mais se sont heurtés à l’architecture atypique de ce quartier touristique de la vieille ville d’Annecy.

« La propagation du feu s’est située dans un environnement complexe avec des bâtiments imbriqués sur plusieurs niveaux », a expliqué la directrice du cabinet du préfet de la Haute-Savoie, Emmanuelle Plantier-Lemarchand, ce mercredi.

« Quand les premiers moyens sont arrivés, ils ont été confrontés à un feu violent avec une propagation rapide, notamment dans les parties supérieures des logements », a ajouté le lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers de la Haute-Savoie, Hervé Higonet.

Au total, jusqu’à 60 pompiers ont été mobilisés au plus fort de l’opération. Huit lances à eau ont été nécessaires pour maîtriser le sinistre. En quelques heures, et malgré le déploiement de toutes ces forces, les flammes ont dégradé une douzaine de logements, dont huit sont complètement détruits, et ont conduit à l’évacuation de 26 personnes.

« Ambiance morose »
Quelques heures après les faits, les forces de l’ordre ont procédé à la sécurisation du bâtiment « pour prévenir toute atteinte aux biens ». Un centre d’accueil a été installé à l’école Quai Jules-Philippe. Celui-ci a fermé après avoir accueilli 71 personnes. La majorité d’entre elles ont été hébergées par des proches, d’autres ont été prises en charge par la Ville d’Annecy.

« Le travail d’identification des propriétaires des logements et de recensement des commerces touchés par l’incendie se poursuit actuellement. Les services de l’État prendront contact avec les entreprises identifiées pour prendre les mesures d’accompagnement adaptées », a indiqué la préfecture ce jeudi.

Pour l’heure, de longs travaux débutent sur la place Saint-François de Sales. Le week-end de la Toussaint n’a pas encore débuté et seuls quelques badauds sont de passage dans le centre-ville ce jeudi matin : « Ça crée une ambiance morose », constate Alexandre Delbart, restaurateur à proximité des lieux de l’incendie.

« Ce sont des bâtiments très vieux. La moindre étincelle fait que le bâtiment s’embrase très vite. Ça prend des proportions vraiment très importantes. C’est malheureux pour tout le quartier, avec le marché de Noël qui arrive, les pertes d’exploitation pour les restaurateurs autour », craint-il.

J’ai tout fermé et je suis partie. Ça a été très rapide. Chantal Vayr, commerçante

Ce jeudi, Chantal Vayr a pu rouvrir sa petite boutique de bijouterie. Elle a craint, un moment, pour la survie de son commerce : « Les pompiers m’ont dit de partir tout de suite. J’ai tout fermé et je suis partie. Ça a été très rapide. On voyait les flammes. Ce sont des studios avec beaucoup de bois. Toute la charpente a vite brûlé. »

« Le plus dur commence, il y a une vraie détresse quand on retrouve son appartement complètement détruit. Ça va être un travail au long cours », concède Alexandre Mulatier-Gachet, premier adjoint au maire en charge de finances, qui promet que la Ville d’Annecy soutiendra l’ensemble des victimes.

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