Les migrants débarquant sur les îles espagnoles des Canaries et ne bénéficiant pas d’un statut de réfugié doivent être renvoyés dans leur pays d’origine, a plaidé vendredi 6 novembre la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, en déplacement sur l’archipel confronté à une explosion des arrivées clandestines.
«Nous avons beaucoup d’arrivées qui n’ont pas besoin de protection internationale, c’est pourquoi il est si important à présent d’augmenter les retours vers les pays d’origine et de transit», un sujet sur lequel «la Commission et l’Espagne travaillent», a déclaré Ylva Johansson lors d’une visite officielle sur l’île de Grande Canarie.
L’archipel espagnol situé au large des côtes nord-ouest de l’Afrique observe une explosion des arrivées de migrants clandestins, plus de 11.000 depuis le début de l’année d’après le ministère de l’Intérieur, soit sept fois plus que sur la même période en 2019.
«Fournir une protection internationale à ceux qui en ont besoin est une obligation morale, un droit fondamental, mais ceux qui n’ont pas besoin de cette protection internationale doivent retourner dans leur pays d’origine», a déclaré la Commissaire européenne.
Ylva Johansson a effectué sa visite au côté du ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, qui a annoncé la fermeture du camp d’Arguineguin sur l’île de Grande Canarie, débordé d’après la Croix Rouge, au profit des «terrains militaires de Polvorín de Barranco Sec» dans la ville de Las Palmas.
Depuis plusieurs mois, les migrants africains ont repris la route des Canaries de préférence à la Méditerranée en raison d’accords de contrôles frontaliers conclus avec la Libye, la Turquie et le Maroc.