Marie, Sénégalaise, attend une opération cardiaque urgente d’un coût de 16 000 € qu’elle n’a pas. Un appel à la générosité est lancé.
Depuis quelques semaines, Marie, Sénégalaise, est installée chez sa sœur Henriette et son beau-frère Jean-Pierre, rue des Hours. Elle attend une intervention cardiaque, urgente, pour laquelle un devis lui avait été établi en 2014 par le CHU de Nancy.
Devis réalisé à distance, au regard d’un diagnostic donné à Dakar par des médecins au lendemain d’un malaise alors que Marie, comme souvent, se rendait, à pied, faire quelques courses au marché.
« Je paierai ! »
Elle souffre d’une insuffisance aortique qui s’est encore aggravée depuis et qui, sans une intervention chirurgicale rapide, conduirait cette dame de 56 ans vers une issue fatale. Le temps presse.
La dernière ligne du devis fait également état d’une facture de 16 000 euros à honorer. « Je paierai ! Je ne sais pas comment mais je paierai… », explique Jean-Pierre, lequel promet aussi « de signer, s’il le faut, une reconnaissance de dettes. » À 75 ans, ancien vendeur dans un magasin d’ameublement il vit de sa petite retraite. Veuf d’une première union, il a épousé Henriette, la sœur de Marie, rencontrée au Sénégal « où j’allais régulièrement, depuis longtemps, pour la pêche notamment. »
Veuve et six enfants
Dans l’appartement qu’il partage avec son épouse depuis dix ans, des photos en témoignent où Jean-Pierre, plus jeune, pose près de quelques belles prises. Des tableaux, des tissus et des petits objets de déco rappellent également ce goût pour l’Afrique et les origines de son épouse.
Le Sénégal, pays que Marie a donc quitté, laissant ses six enfants sur l’île de Gorée, face à Dakar où elle réside. Sans pouvoir leur promettre de rentrer rapidement, comme le feraient toutes les mamans. « Elle est veuve depuis six ans d’un gendarme mort en mission », explique Jean-Pierre le regard tourné vers Marie qui peine à esquisser un sourire. « Elle est très fatiguée », confirme Huguette, « physiquement et moralement. »
Sa pension mensuelle de 100 euros lui permettait à peine de survivre quand le diagnostic lui a été donné. « J’étais sur place à ce moment-là », précise Jean-Pierre qui a décidé de faire venir Marie auprès de sa sœur, à Lunéville. « Les médecins a Dakar ont bien dit qu’il y avait urgence, que c’était très grave et qu’il fallait qu’elle se fasse opérer en Europe. » L’expertise nécessaire pour la réalisation du geste n’existe pas au Sénégal.
Un cardiologue vient de confirmer qu’une nouvelle évolution serait cette fois irréversible et fatale. En parallèle, la prise d’un rendez-vous préopératoire a été enclenchée avec le CHU de Nancy, dans l’idée d’une opération à cœur ouvert à programmer au plus vite.
Une connaissance a également suggéré à Jean-Pierre de se mettre en contact avec l’Association solidarité médicale Bénin.
Laquelle se chargera de collecter les fonds des donateurs (dont une partie est soumise à une déduction fiscale) qui, face à un petit effort financier, auront surtout le sentiment d’avoir contribué à sauver une vie. C’est urgent.
Contact : ASMB 06 10 34 38 63
l’Est Républicain
