L’ONU a annoncé jeudi dans un communiqué débloquer 100 millions de dollars pour six pays africains et le Yémen afin de les aider à lutter contre un risque de famine lié à la perturbation du marché des denrées alimentaires à cause de l’invasion russe de l’Ukraine.
Moscou dément que son « opération militaire spéciale » ait des conséquences sur la faim dans le monde. « Le conflit ukrainien perturbe les marchés de denrées alimentaires », affirme cependant le communiqué de l’ONU, en annonçant le déblocage de « 100 millions de dollars pour lutter contre la faim ».
« Les retombées du conflit en Ukraine menacent de pousser des millions de personnes encore plus près de la famine », ajoute-t-il.
Sur cette somme, 14 millions iront à la Somalie, 12 millions à l’Ethiopie, 4 millions au Kenya, 20 millions au Soudan, 15 millions au Soudan du Sud, 15 millions au Nigeria et 20 millions au Yémen.
L’argent permettra aux agences des Nations Unies et à leurs partenaires de fournir une aide alimentaire, monétaire et nutritionnelle essentielle ainsi que d’autres fournitures, notamment des services médicaux, des abris et de l’eau potable, précise le communiqué de l’ONU.
Cette allocation d’argent « sauvera des vies », a estimé le secrétaire général adjoint de l’ONU pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths.
« Des centaines de milliers d’enfants vont aller se coucher affamés chaque nuit tandis que leurs parents s’inquiètent de savoir comment les nourrir. Une guerre à l’autre bout du monde rend leurs perspectives encore pires », a-t-il estimé.