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Orléans : Deux sénégalais risquent dix ans de prison pour arnaque à la carte bancaire

Encourant dix ans d’emprisonnement, deux Sénégalais, en détention provisoire depuis treize mois, se voient confirmer à nouveau le rejet d’une demande de liberté dont ils avaient fait appel.

Daouda et Abdou, respectivement âgés de 32 et 33 ans, sont interpellés le 6 avril 2016, soupçonnés, avec une troisième personne, d’avoir tenté d’utiliser des cartes bancaires « douteuses », de les avoir réencodées.

Sont également concernés des chéquiers volés, des faux permis de conduire, au préjudice notamment de l’agence Bouygues Telecom de La Riche, évalué à 100.000 €, en particulier en vue d’obtenir des espèces.

Seul Daouda comparaît à l’audience d’appel. On retrouve dans sa voiture des fausses cartes d’identité, des chéquiers volés, des cartes bancaires et une clé USB. Le suspect se présente comme peu sédentaire, deux enfants au Sénégal, titulaire d’un permis de conduire américain expliquant un emploi de chauffeur routier là-bas et de nombreuses attaches à New York. Il prétend s’être rendu en France pour « des fêtes religieuses ». Le cas d’Abdou, évoqué à la même audience, met en lumière la découverte aussi de faux documents, l’absence de titre de séjour, une importante mobilité, surtout en Italie.

Jean-Dominique Trippier, constatant des divergences d’explications entre les protagonistes sur le mode opératoire, mais au vu de la gravité des faits, s’oppose à leur libération. Il pointe d’abord le risque de concertation illustré par la saisie d’un portable en détention et par le risque de renouvellement lié à l’attrait des espèces.

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Le « flou » qui entoure leurs domiciles respectifs lui fait également craindre un risque de fuite. Enfin, le projet d’hébergement à Paris chez une ex-compagne avec des possibilités de fuir aux Etats-Unis ou en Italie lui semble peu crédible.

Répondant à la présidente Nathalie Dutartre, Daouda précise : « Le juge d’instruction a mon passeport et mes papiers américains. Je crie mon innocence ».

La cour rejette leur demande de mise en liberté

 

La Nouvelle Republique

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