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Les Noirs américains paient le plus lourd tribut de l’épidémie dû au coronavirus

Les chiffres montrent des disparités criantes. Et relancent le débat sur la discrimination.

Alors que le nombre de victimes du coronavirus grimpe en flèche aux États-Unis, le pays se penche sur une disparité manifeste qui affecte une nouvelle fois les Noirs. En Louisiane, où ils représentent 32% de la population, ils comptent pour 70% des morts du Covid-19. Les proportions sont similaires dans la ville de Chicago, avec respectivement 30% de Noirs et 72% des décès.

Ces chiffres ont relancé, dans les médias, le débat sur la discrimination à l’égard des Afro-Américains. Non seulement ils sont plus souvent victimes de pauvreté, avec tous les désavantages qu’elle engendre: des emplois mal payés et précaires, un accès limité aux réseaux de santé, des logements dans des quartiers très pollués et, souvent, un grand mélange des générations. Mais même lorsqu’ils font partie de la classe moyenne supérieure, ils restent infiniment plus à risque.

L’héritage du «racisme structurel»
Une réalité que le Dr Camara Phyllis Jones, épidémiologiste et elle-même Noire, attribue au «racisme structurel». «Nos corps portent le fardeau d’un désinvestissement chronique et d’une négligence active envers la communauté», a-t-elle expliqué à CNN.

Un fait que le Dr Jerome Adams, chirurgien général du pays, a confirmé sur la chaîne CBS. Comme de très nombreux Noirs, ce quadragénaire souffre d’hypertension, d’asthme, de problèmes cardiaques et est prédiabétique. «Je représente donc cet héritage de grandir pauvre et Noir en Amérique», a-t-il déclaré, appelant la population à rester confinée aussi pour protéger les plus vulnérables.

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