En juin 2020, l’ancien président avait annoncé des sanctions économiques à l’encontre de tout responsable de la CPI qui poursuivrait une enquête sur les crimes commis en Afghanistan par les forces américaines dans la guerre engagée en 2001.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que les États-Unis continuaient de s’opposer à la volonté de la Cour d’enquêter au sujet de l’Afghanistan ou d’Israël, mais il a ajouté que Washington souhaitait évoquer ces cas «à travers le dialogue avec tous les acteurs du processus en lien avec la CPI plutôt que par l’imposition de sanctions».
Le président Biden a donc «révoqué» le décret présidentiel de juin dernier qui permettait de punir les juges, «mettant fin à la menace» de sanctions économiques et de restrictions de visas, a-t-il annoncé.
«En conséquence, les sanctions imposées par le précédent gouvernement contre la procureure de la CPI Fatou Bensouda» et un autre responsable, Phakiso Mochochoko, «ont été levées», a-t-il ajouté, ainsi que plusieurs restrictions de visas imposées en 2019 contre des membres du personnel de la juridiction basée à La Haye.
«Ces décisions reflètent notre analyse selon laquelle ces mesures étaient inappropriées et inefficaces», a insisté le secrétaire d’Etat.
L’administration Trump avait sanctionné en septembre la procureure, dans le cadre d’une offensive sans précédent contre la CPI pour la mettre en garde contre toute poursuite visant des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan.