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Les Etats Unis déplorent un «recul» continu des droits humains dans le monde

Les Etats Unis déplorent un «recul» continu des droits humains dans le monde

Le gouvernement américain de Joe Biden, qui affirme mettre les droits humains au cœur de sa politique étrangère, a fait mardi 12 avril le constat de leur «recul» persistant à travers le monde, illustré selon lui par la guerre en Ukraine.

«Depuis de nombreuses années, nous assistons à un recul alarmant de la démocratie, de l’État de droit, du respect des droits humains dans de nombreux endroits du monde», a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken en présentant à la presse le rapport annuel du département d’État sur les droits humains. «Depuis la publication de notre précédent rapport» il y a un an, «ce recul a, malheureusement, continué», a-t-il ajouté.

«Atrocités généralisées»
Il a évoqué la situation en Ukraine depuis l’invasion russe comme l’illustration «la plus flagrante» des «conséquences humaines de ce déclin», en accusant à nouveau les forces de Moscou d’«atrocités généralisées» dans les zones qu’elles ont occupées.

«Les corps laissés dans les rues les mains liées; des théâtres, gares, immeubles réduits en ruines avec des civils à l’intérieur»; «les témoignages de femmes et filles qui ont été violées, et les civils assiégés, mourant de faim et de froid», a-t-il énuméré.

Le secrétaire d’État a surtout dénoncé les violations des droits humains dans les pays adversaires des États-Unis, accusant à nouveau la Chine de perpétrer un «génocide» contre les musulmans ouïghours, et les talibans de multiplier les «arrestations arbitraires de femmes, manifestants et journalistes» depuis leur prise du pouvoir en août en Afghanistan.

Mais il a aussi critiqué des dérives de pays partenaires des Washington, comme l’Égypte auquel il a reproché l’emprisonnement de l’avocat et défenseur des droits humains Mohamed al-Baqer, ou l’Éthiopie où, a-t-il dit, «tous les belligérants» ont «commis des atrocités» et où «des milliers d’Éthiopiens sont détenus injustement dans des conditions qui mettent leur vie en péril».

Antony Blinken a rejeté les critiques des organisations de défense des droits humains qui déplorent justement que l’administration Biden ne fasse pas suffisamment pression sur certains pays alliés des États-Unis. «Qu’il s’agisse d’un pays ami ou d’un pays avec lequel nous avons de vraies différences, notre unité de mesure est la même», car les droits humains «sont universels», a-t-il insisté.

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