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Les 13 étudiants sénégalais en voyage d’études en France se fondent dans la nature

Les 13 étudiants sénégalais en voyage d’études en France se fondent dans la nature

Où sont donc passés les 13 étudiants sénégalais venus en France pour quelques jours dans le cadre d’un voyage d’études mais ayant disparu au moment de reprendre l’avion vers leur pays d’origine ? L’occasion de s’intéresser de plus près à la question des étudiants étrangers en France.

13 étudiants sénégalais refusent de rentrer au Sénégal
Les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de s’en vanter : la France, bénéficiant d’une aura toute particulière sur le continent africain de par la francophonie et sa réputation de pays « universaliste », attire chaque année sur son sol de nombreux étudiants venus d’Afrique. Mais, manifestement certains d’entre eux ont bien du mal à faire le chemin inverse une fois leur cursus d’études terminé…

Ainsi, une dizaine d’étudiants sénégalais de l’école de commerce IAM de Dakar venus en France pour un court séjour d’études auraient finalement préféré rester dans l’Hexagone une fois leur visa expiré. Sur les 20 bénéficiaires d’un voyage d’une durée de 12 jours, 13 d’entre eux se sont évaporés dans la nature au moment de reprendre l’avion à destination du Sénégal.

Par ailleurs, seulement sept étudiants sur les 20 partis en France seraient revenus à Dakar.

Bien entendu, ces 13 étudiants sénégalais, se trouvant donc désormais manifestement dans l’illégalité sur le territoire français, ne représentent qu’une « goutte d’eau » au milieu de l’océan de l’immigration illégale que connaît la France.

En effet, si les chiffres officiels du ministère de l’Intérieur indiquaient que l’Hexagone comptait, à la fin de l’année 2021, entre 600 000 et 700 000 migrants en situation irrégulière, une estimation réalisée par André Posokhow pour le compte la Fondation Polémia en septembre 2019 évoquait quant à elle un nombre de clandestins en France compris entre un million et un million et demi…

Étudiants étrangers en France : Marocains et Algériens sur le podium
Cette affaire d’étudiants sénégalais désirant prolonger illégalement leur séjour en France est donc l’occasion de s’intéresser à cette forme d’immigration aux contours souvent mal définis que représentent la venue d’étudiants étrangers.

L’année dernière, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur arrêtés fin octobre 2021, la France avait octroyé 79 000 visas à des étudiants étrangers. Un volume en progression de 3 % par rapport à 2019.

De plus, ce dernier état des lieux en date révélait que la France avait accueilli davantage d’étudiants du Maghreb (+16 %), d’Afrique francophone (+17 %), du Liban (+50 %), des Etats-Unis (+43 %) ou de Turquie (+30 %) en 2021 par rapport à 2019.

Une tendance confirmée par le quotidien marocain Aujourd’hui le Maroc qui, citant les chiffres de Campus France au mois de juillet 2022, rapportait que les Marocains étaient « la première communauté estudiantine étrangère en France en 2021, représentant ainsi 12% de l’ensemble des effectifs étrangers recensés ». Au total, 44 933 étudiants marocains étaient inscrits en France lors de l’année universitaire 2020-2021.

La publication indiquant par ailleurs que les nationalités les plus représentées parmi les quelques 365 000 étudiants étrangers recensés en France en 2021 étaient, à la suite du Maroc, l’Algérie, la Chine, l’Italie, et le Sénégal. Des étudiants sénégalais étaient un peu plus de 14 500 sur le sol français l’année dernière…

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