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L’émigré accuse son ex-femme d’avoir falsifié des documents administratifs pour mettre la main sur une de ses maisons

Une histoire de famille, pour ne pas dire de couple, s’est invitée au tribunal de flagrants délits de Pikine. Aliou Dieng s’était marié avec Rama Dieng et a eu trois bouts de bois de Dieu avec elle avant de se séparer d’elle.

Après le divorce qu’il a eu du mal à digérer, Aliou Dieng a accusé son ex- femme d’avoir falsifié des documents administratifs dont un certificat de mariage pour pouvoir mettre la main sur une de ses maisons. Le procureur a demandé la relaxe de la prévenue. Le délibéré est fixé au 16 avril prochain.

Aliou Dieng est un émigré qui vit en France. Il s’est marié à deux épouses dont une réside au Sénégal. Il reproche à cette dernière d’avoir non seulement « volé » ses enfants mais aussi de vouloir s’approprier ses maisons après le divorce.

« Elle a pris ma carte d’identité que j’avais laissée au Sénégal pour se procurer un certificat de mariage, or, je n’ai jamais été à la mairie (…) On a eu trois enfants. Elle a fabriqué un acte de mariage alors que le mariage est fait à la mosquée. Je n’avais rien dit car je comptais amener les enfants en France. Aujourd’hui mes enfants sont devenus des délinquants et je n’arrive plus à les voir » a accusé l’émigré d’emblée.

« Faux » rétorque la prévenue Rama Dieng. Elle soutient s’être mariée à Aliou Dieng qui est un oncle mais la ridiculisait devant les locataires mais aussi la tapait à tout bout de champ.

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« Je ne pouvais plus supporter tout cela car même pour manger, j’avais des problèmes. J’ai fini par demander le divorce. Il y a eu un premier jugement dans lequel la garde des enfants m’a été confiée.

Depuis lors, je n’ai pas reçu un seul franc de mon ex-mari au titre de la pension alimentaire » s’est-elle défendue à la barre.

Me Abou Dialy Kane représentant les intérêts de la partie civile explique que les deux époux se sont mariés de manière traditionnelle. « Mon client est un bon mari qui s’occupait bien de sa famille. C’est pourquoi, il ne comprenait pas sa femme qui demandait le divorce (… ) le faux réside dans le fait que, pour la délivrance d’un acte de mariage, il faut la présence physique des époux et des témoins. Or, mon client était en France. Il a dit qu’il n’a signé aucun papier de mariage. Le projet de madame Dieng a été longuement mûri car se fondant sur des allégations d’injures, parfois de disputes et même de frappes pour solliciter le divorce.

Concernant l’escroquerie au jugement, la prévenue a utilisé la pièce d’identité nationale de mon client mais quelqu’un d’autre a signé à sa place(…)il y a eu une condamnation qui est intervenue par la suite. Il y a eu exécution pour le paiement de la pension alimentaire et les huissiers ont voulu intervenir sur les biens immeubles de mon client (…) mon client est de bonne foi et n’avait aucune intention mauvaise. Il a dit qu’il a été défendu mais pas comme il le voulait. Il a été trahi et trompé par ses avocats » a plaidé Me Abdou Dialy Kane avant de réclamer 50 millions de francs de dommages et intérêts.

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Pour sa part le procureur a soutenu que la preuve du faux n’a pas été rapportée. Selon lui, le mariage entre les deux parties n’a jamais été contesté. « Ce sont les conséquences de ce divorce qui commencent à être exécutées, qui constituent la base de cette procédure » a expliqué le maître des poursuites qui, en conclusion de son réquisitoire, a sollicité la relaxe de la prévenue pour les faits dont elle est accusée.

La défense assurée par Me Nafissatou Diouf a fait remarquer que plusieurs mois se sont passés entre la saisine du tribunal départemental de Pikine et le premier jugement sans qu’il y ait eu conciliation. « Elle a demandé et obtenu la garde des enfants car le mari est toujours aux abonnés absents (…) L’ordonnance a été rendue, la pension alimentaire déterminée et ce n’est pas pour battre monnaie car la partie civile a toujours montré une certaine aisance dans sa vie (…) Monsieur le président, Rama Dieng est une victime et nous demandons sa relaxe pure et simple. Elle n’a commis qu’une faute, c’est d’avoir aidé ses enfants qui sont devenus bacheliers. Il n’y a pas eu d’escroquerie » a-t-elle plaidé. L’affaire est mise en délibéré pour le 16 avril prochain.

Thierno Assane BA

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