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Le « car rapide » sénégalais fait son entrée au Musée

Le « car rapide » sénégalais fait son entrée au Musée

Après 6 années de travaux, le Musée de l’Homme rouvrira ses portes en octobre prochain.Parmi les nouveautés à découvrir, un car rapide, symbole des transports en commun sénégalais.

Le nouveau Musée de l’Homme, qui rouvrira en octobre prochain à Paris, présentera dans ses collections un « car rapide » sénégalais.

Les cars rapides, ce sont des fourgonnettes jaune et bleu, décorées à la main, qui sillonnent les rues Dakar. Des milliers de Sénégalais les empruntent chaque jour.

Depuis 2005, le gouvernement s’est lancé dans un programme de renouvellement du parc. Les cars rapides sont remplacés par des bus de marques indiennes et chinoises. Leur place sera donc bientôt au musée.

Comme il y a les fameux bus rouges de Londres ou les taxis jaunes de New York, les cars rapides sont l’un des symboles du Sénégal. Mais d’ici 2018, ils auront disparu de la circulation.

« Ces véhicules ont fait leur temps,  Ils ont rendu énormément de services aux populations en termes de mobilité. Mais voilà qu’aujourd’hui, ce sont des véhicules polluants qui sont source d’insécurité routière. Il fallait bien procéder à leur renouvellement et procéder également à la professionnalisation des acteurs. » explique Alioune Thiam, directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud).

Sur le parking de la mairie de Liberté 3, un de ces vieux cars rapides est en train d’être repeint. C’est lui qui représentera ses condisciples disparus au nouveau Musée de l’Homme afin de témoigner d’une époque.

Alain Epelboin, un des commissaires scientifiques du Musée de l’Homme :

« Ces cars rapides, au départ, ce sont des objets mis au rebut du Nord, qui ont été revendus dans les pays du Sud. Mais ils ont été réinvestis à la fois par des savoir-faire techniques, de mécanique, de débrouillardise et en même temps, réinvestis en termes d’objets esthétiques par des peintures spécifiques, mais également par toute une série de protections magiques correspondant aux cultures sénégalaises. Le rôle d’un musée, c’est justement de garder pour les générations futures, les témoignages des cultures matérielles et immatérielles. Nous sommes dans notre rôle».

 

 

 

 

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