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Le 21 juillet 1857 fut crée à Plombières l’unité française des tirailleurs sénégalais

Le 21 juillet 1857, la cité thermale de Plombières-les-Bains a accueilli la signature d’un décret donnant naissance à l’unité de combat des tirailleurs sénégalais. Des soldats venus d’Afrique mais dont le destin a donc été scellé dans les Vosges.

L’histoire qui lie la France aux tirailleurs sénégalais, ces soldats venus d’Afrique pour combattre sous le drapeau tricolore, est indélébile. Avec, du côté de Plombières-les-Bains, une importance toute particulière.

La cité thermale fut le témoin, le 21 juillet 1857, de la création de ce corps par Napoléon III et le général Louis Faidherbe.

Le début d’une aventure militaire qui verra, entre autres, s’engager près de 200 000 de ces soldats lors de la Première Guerre mondiale et 140 000 lors de la Seconde. Toujours pour la France. Des hommes qui, au fil du XXe siècle, prendront notamment part aux conflits opposant les Français à leurs colonies. Sur des terrains comme Madagascar, l’Indochine ou l’Algérie.

Des anciens esclaves africains

Le décret de Plombières-les-Bains est l’acte fondateur des tirailleurs sénégalais. Il répond à un besoin croissant d’hommes parmi les troupes françaises de métropole. Un manque exprimé auprès de Napoléon III par le général Louis Faidherbe, alors gouverneur du Sénégal. L’idée est d’enrôler d’anciens esclaves africains pour leur rendre une « liberté » contre leur engagement.

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Bien qu’ils soient dits « Sénégalais », ils sont originaires de partout en Afrique. « L’appellation générique de tirailleurs sénégalais s’impose à tous car le Sénégal est le premier pays ayant fourni des soldats », écrit le lieutenant-colonel Antoine Champeaux dans l’ouvrage « Forces noires des puissances coloniales européennes ».

Quant au terme de « tirailleurs », « il s’applique indifféremment à des soldats servant comme fantassins, cavaliers, artilleurs, conducteurs, infirmiers, ouvriers des bataillons d’étape… Une appellation qui masque le plus souvent l’origine réelle du soldat et parfois son métier réel dans l’armée ».

Une reconstitution dans la cité thermale

Plombières-les-Bains n’a pas oublié le sacrifice de ces hommes dont le destin a été scellé dans la commune. Une plaque commémorative y est toujours présente et le village, le 21 juillet 2017, a organisé une grande reconstitution pour le 160e anniversaire du décret. Un hommage appuyé à ces soldats ayant combattu à plusieurs milliers de kilomètres de chez eux, souvent humiliés ou victimes de racisme. Des soldats dont l’unité avait été transformée en régiments d’infanterie de marine en 1958 avant de disparaître entre 1960 et 1962.

 

Vosges Matin

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