La petite fille devait être transférée vers Venise avec son père le 12 novembre, conformément au « règlement de Dublin ». Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé ce samedi que son dossier sera réexaminé.
« Après étude du dossier par le préfet de police et en lien avec ses services, nous avons demandé que la mesure de transfert ne soit pas exécutée », a tweeté samedi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner à propos de Samira, une petite fille ivoirienne de dix ans.
La fillette et son père devaient être expulsés le 12 novembre, à 10h10, vers Venise, conformément au « règlement de Dublin » qui confie l’étude de la demande d’asile au pays d’entrée en Europe, en l’occurrence l’Italie pour cette famille.
Une pétition a récolté plus de 150.000 signatures
Une pétition lancée par l’eurodéputé Raphaël Glucksmann contre l’expulsion vers l’Italie de Samira, scolarisée en Seine-et-Marne, avait recueilli plus de 150.000 signatures à l’heure où nous écrivions ces lignes, dont celles de l’acteur Omar Sy et de l’écrivaine Leïla Slimani.
« Samira a 10 ans. Elle a fui son pays avec ses parents pour échapper à l’excision. Elle va être expulsée ce 12 novembre. Samira a survécu a la violence de l’enfer libyen. Elle est une rescapée des opérations de sauvetage en Méditerranée. Au cours de la traversée, elle a perdu sa maman », écrivait Raphaël Glucksmann (Place publique) à l’attention du préfet de police de Paris dans le texte de la pétition.
« La question n’est pas résolue », a réagi samedi Raphaël Glucksmann, auprès de l’AFP. « On ne sait pas s’ils vont leur donner un titre de séjour ou non. On attend de recevoir un document officiel et de connaître la nature du document administratif qui sera donné à Samira et son papa. »
Un appel signé par 200 personnalités
Après la pétition, près de 200 personnalités avaient signé samedi une lettre ouverte adressée au président Macron pour empêcher l’expulsion. Parmi les signataires du texte publié sur le site du Journal du dimanche, la maire de Paris Anne Hidalgo, l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira, l’acteur Dany Boon, Michel Drucker, ou le footballeur Marco Verratti.
Après étude du dossier par le @prefpolice et en lien avec ses services, nous avons demandé que la mesure de transfert ne soit pas exécutée.
Le droit au séjour de Samira et son père va être réexaminé, compte tenu de leur situation familiale particulière.https://t.co/qBfoSM7kDW— Christophe Castaner (@CCastaner) November 9, 2019
BFMTV