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Jusqu’à 8 ans de prison pour deux réseaux internationaux de blanchiment à Rennes, 18 mois avec sursis pour la sénégalaise

Jusqu’à 8 ans de prison pour deux réseaux internationaux de blanchiment à Rennes, 18 mois avec sursis pour la sénégalaise

Treize prévenus ont été condamnés jeudi 7 avril à Rennes à des peines allant de 18 mois de prison avec sursis à huit ans ferme pour leur implication dans deux vastes réseaux de blanchiment d’argent portant sur plusieurs dizaines de millions d’euros.

Un prévenu français de 33 ans a été relaxé au bénéfice du doute par la chambre correctionnelle de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes.

Les autres prévenus, âgés de 34 à 58 ans, résidant en région parisienne, ont été condamnés à des peines globalement conformes aux réquisitions pour blanchiment ou blanchiment en bande organisée. Le tribunal a délivré six mandats d’arrêt à l’encontre de prévenus absents lors du délibéré.

Plus de 43 millions d’euros blanchis
Deux réseaux de blanchiment, l’un africain, l’autre pakistanais, avaient été découverts en 2018 via des écoutes téléphoniques, au détour d’une enquête sur un trafic de produits stupéfiants en Bretagne. L’un des trafiquants avait en effet recours à «l’hawala» en région parisienne pour blanchir l’argent du trafic.

L’hawala est un système de paiement traditionnel informel, reposant sur la confiance pour des règlements transfrontaliers sans déplacement physique d’argent.

Par l’intermédiaire de ce réseau, les enquêteurs avaient identifié «plus de cinq millions d’euros blanchis entre avril 2018 et janvier 2019», selon le parquet.

Deux gros collecteurs, un Mauritanien de 44 ans et un Malien de 34 ans, ont été condamnés à cinq ans de prison pour leur implication. Un autre collecteur congolais de 44 ans a été condamné à trois ans de prison dont 18 mois sursis.

Enfin, deux autres prévenus, un Français de 37 ans et une Sénégalaise de 58 ans ont été condamnés à respectivement un an de prison et 18 mois avec sursis.

Chez cette dernière, qualifiée de «nourrice», les enquêteurs avaient retrouvé près de 500.000 euros en espèces. Via le réseau pakistanais, les enquêteurs ont estimé que plus de 43 millions d’euros ont été blanchis entre 2018 et 2020.

Trois prévenus pakistanais de 44 ans, 42 ans et 39 ans ont été condamnés à huit ans prison pour le plus âgé et sept ans pour les deux autres, avec interdiction de territoire français.

Un autre prévenu a été condamné à six ans de prison et confiscation des saisies (plus de 500.000 euros sur des comptes de sociétés et 56.000 euros sur ses comptes personnels).

Un autre prévenu pakistanais de 34 ans a également été condamné à six ans de prison avec interdiction définitive du territoire français.

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