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Jean Paul Gouzou, un retraité français, condamné à 25 ans de prison pour l’assassinat de son épouse malienne

Jean Paul Gouzou, un retraité français, condamné à 25 ans de prison pour l’assassinat de son épouse malienne

Il avait affirmé ne pas avoir eu le choix pour protéger ses enfants: Jean-Paul Gouzou, un éleveur à la retraite, a été condamné vendredi à 25 ans de réclusion criminelle en France pour l’assassinat de son épouse malienne, Djeneba Bamia, en mars 2017.

A l’issue de trois jours d’audience, le jury des assises du Lot , dans le sud-ouest de la France, a suivi le réquisitoire de l’avocat général, Frédéric Amendros, retenant la préméditation à l’encontre de l’accusé.

Âgé de 69 ans, ce dernier est resté impassible à la lecture du verdict. Il n’avait laissé percer une émotion qu’en demandant « pardon » à Djenaba Bamia, en réponse à une interpellation de M. Amendros.

Le mari assassin a aussi été déchu de l’autorité paternelle sur les trois enfants du couple, un garçon et deux filles aujourd’hui âgés de sept, cinq et quatre ans. Il « a condamné ses enfants à perpétuité », a fustigé l’avocat général.

Jean-Paul Gouzou a répété avoir agi pour « la survie » des enfants, mis en danger selon lui par le projet de leur mère de les emmener en vacances au Mali avec son nouveau compagnon (également un éleveur de la région), évoquant « un pays en guerre civile et la pratique de l’excision », susceptible de menacer les deux filles.

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Le couple s’était marié en 2008, après une rencontre au Mali entre le retraité, en voyage professionnel, et sa victime, technicienne vétérinaire de 30 ans sa cadette.

En 2016, il se sépare, alors que selon une amie de la victime, celle-ci subissait « violences psychologiques » et « brimades ». A la barre, la déléguée départementale aux droits des femmes a décrit Jean-Paul Gouzon comme un « prédateur » qui s’était « offert une esclave domestique et sexuelle ».

Pour les experts, cette personnalité rigide s’était enfermé dans une logique folle. Le retraité avait lui-même appelé les forces de l’ordre pour se livrer, après avoir tué sa femme, alors âgée de 37 ans, de trois coups de fusil en mars 2017, devant sa ferme à Gorses, un village à 80 km de Cahors.

Moins d’un an plus tôt, une ordonnance de protection, après plusieurs plaintes croisées, lui avait pourtant interdit de détenir une arme.

« La peine est lourde mais à la hauteur du crime », a commenté pour l’AFP Me Anne Bouillon, avocate de Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF), partie civile au procès.

En 2017 en France, 130 femmes ont été tuées par leur conjoint, ex-conjoint, petit ami, amant ou ex-amant, contre 123 en 2016, soit plus d’une tous les trois jours, selon les derniers chiffres du gouvernement.

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