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Ismaëla D., un adolescent de 15 ans mortellement poignardé dans une rixe entre bandes à Paris 11e

Ismaëla D., un adolescent de 15 ans mortellement poignardé dans une rixe entre bandes à Paris 11e

Un jeune homme de 15 ans a perdu la vie après une rixe entre deux bandes, rue de la Roquette, à Paris, samedi soir.

Un simple différend à propos d’une fille serait à l’origine de la rixe mortelle qui a lieu, samedi soir, entre deux bandes dans le XIe arrondissement de Paris.

Ismaëla D, 15 ans, un jeune homme a été tué vers 19 heures d’un coup de couteau dans le dos, rue de la Roquette. Un de ses cousins, a quant à lui, été blessé à la tête d’un coup de bouteille.

Une vingtaine de jeunes de la bande de Riquet – un quartier sensible du XIXe – armés de bâtons et de couteaux, seraient venus narguer une dizaine de jeunes d’un groupe du XIe, en train de tourner un clip de rap, rue de la Roquette. C’est au cours d’un bref affrontement mais d’une rare violence survenue en pleine rue devant des passants impuissants que l’adolescent a été poignardé à mort. Hospitalisé en urgence à l’hôpital de la Salpêtrière, il a succombé à ses blessures peu de temps après son arrivée.

Les témoignages recueillis sur place ont rapidement permis d’interpeller et placés en garde à vue deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans. Un autre mineur, porteur d’une arme blanche, avait été interpellé, une heure et demie plus tôt, après un premier affrontement entre les membres des deux bandes, place Léon-Blum dans le XIe arrondissement. Ce dimanche, deux autres personnes ont été interpellées.

Des bandes rivales sous surveillance
Ce n’est pas la première fois que la bande de Riquet défraye la chronique dans la capitale. Ces dernières années, de véritables batailles rangées ont eu lieu entre ce groupe et d’autres bandes du nord de Paris, notamment celle de la Goutte d’Or dans le XVIIIe arrondissement. Il suffit parfois d’un rien pour conduire au drame : deux groupes qui se croisent dans la même rame de métro ou un jeune qui circule dans le territoire de l’autre. Le 22 septembre 2017, un jeune homme de 18 ans avait déjà trouvé la mort au cours d’une rixe entre bandes du nord de Paris, abattu d’une balle dans l’abdomen dans le XIXe arrondissement.

Cependant les rixes dans la capitale sont moins nombreuses qu’il y a quelques années. Dans le XIXe arrondissement, un travail spécifique a été mis en place. «Les personnes impliquées dans les rixes sont régulièrement, et tour à tour, auteurs et victimes. Il s’agit souvent d’individus mineurs très connus des services de police. Certains sont déscolarisés», indique une note de travail.

Depuis 2009, la préfecture de Police a mis en place une cellule de suivi des bandes (CSPB). En 2016, cette structure avait identifié 126 membres présumés de bandes dans Paris et sa petite couronne, et dénombré une quarantaine de groupes violents dans l’agglomération.

Jean-Michel Décugis

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