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Tours : Henri Senghor dans les pas de son oncle Léopold Sédar Senghor

Tours : Henri Senghor dans les pas de son oncle Léopold Sédar Senghor

Henri Senghor, entouré d'une représentante de l'ambassade du Sénégal, du troisième adjoint Olivier Lebreton et de la présidente de l'Alliance française de Touraine Véronique Brient.

L’ambassadeur honoraire Henri Senghor découvre ces jours-ci la Touraine, à l’invitation de l’Alliance française, qui fête ses 120 ans dans le département.

Je découvre la Touraine avec une certaine émotion : mon oncle a été le premier agrégé africain de grammaire en France, et Tours a été sa première affectation, sourit Henri Senghor, tout juste arrivé de Montlouis après une matinée de visites, et à quelques minutes d’une table ronde sur Léopold Sédar Senghor, à l’hôtel de ville de Tours.

C’est effectivement à quelques mètres à peine, au lycée Descartes, que l’oncle et parrain de l’actuel ambassadeur honoraire du Sénégal, a fait ses armes de professeur entre 1935 et 1938. « Il me parlait souvent des rapports qu’il avait avec ses classes, de ses élèves qui l’appelaient «  Magister  », se souvient Henri Senghor. Mais toutes les archives sur lui ont été transférées aux Archives nationales, on ne trouve plus rien ici. »

Pourtant, le passage à Tours fut loin d’être anodin pour Léopold Senghor, ce père de la francophonie. « Ses poèmes majeurs ont été écrits à Tours, note la représentante de l’ambassade du Sénégal. Homme de l’eau, de la méthode, de la discipline, qui s’intéressait à la racine et au berceau des choses : le déclic de Senghor a eu lieu ici et ce n’est pas par hasard. »

«  Magister  » Senghor

Ce déplacement, Henri Senghor le doit à l’Alliance française. L’association lui a proposé de participer à ses 120 ans de présence en Touraine. Un anniversaire entamé vendredi, ponctué par plusieurs séances de travail auxquelles a participé la plupart des Alliances françaises de France. Des délégations d’Amérique du Sud et d’Europe étaient également là. Au centre des préoccupations : amorcer des projets communs pour développer la francophonie, tout en présentant les richesses culturelles et les spécificités de notre territoire. « L’Alliance française participe à la promotion de la langue et de la culture française, concède sa présidente locale Véronique Brient, mais elle est aussi là pour promouvoir chaque patrimoine et donc chez nous, le patrimoine tourangeau. »

Quant à Henri Senghor, arrivé de Paris ce dimanche, il doit donc visiter ce lundi le lycée Descartes. Et ne manquera sûrement pas un petit détour par le jardin des Prébendes, auquel son oncle a dédié un poème.

Programme et informations de l’association sur afdetouraine.com

 

La Nouvelle République

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