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Halimata Fofana : Se reconstruire

Halimata Fofana, jeune femme française d’origine sénégalaise, raconte sa reconstruction après le drame de l’excision. Aujourd’hui, elle lutte pour que cette tragédie n’arrive plus.

Selon les chiffres de L’UNICEF, on recense en 2016, 200 millions de femmes excisées dans le monde dont 53 000 femmes adultes vivent en France et 500 000 dans l’Union européenne.

Lors d’un voyage familial au Sénégal a l’âge de 5 ans, la vie de Halimata change du tout au tout : elle subit une excision. Traumatisée, elle souffre en silence. Adolescente, Halimata comprend qu’elle n’est pas une fille comme les autres. Halimata souffre et a honte de son corps et de ce qui lui est arrivé. A 21 ans seulement, elle comprend qu’il est possible de se faire reconstruire : elle consulte et se fait opérer en secret. Après une enfance sous le signe de la blessure, Halimata Fofana entame un long chemin vers la reconstruction.

Passionnée de littérature, elle obtient une Licence en Art à la Sorbonne et un Master en Littérature. La veille de ses trente ans, elle s’envole pour le Canada, où elle séjourne cinq ans et travaille dans le domaine de la culture comme attaché culturel de l’ambassade du Sénégal et en qualité de chroniqueuse pour le magazine culturel Opale.

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Halimata milite aujourd’hui auprès des jeunes et notamment dans les banlieues afin que ces tragédies n’arrivent plus. Elle anime des conférences autour de la résilience et tache de faire de son parcours un symbole fort pour les femmes qui ont connu un sort voisin du sien. Elle est l’auteure d’un récit paru aux Editions karthala : « Mariama, l’écorchée vive » et travaille à l’écriture d’un prochain ouvrage.

Morceaux choisis

L’excision m’a déshumanisée, la littérature m’a ré-humanisée et rendue femme. H. Fofana

Je cherche surtout à montrer le processus de guérison, à montrer comment on peut faire une force d’une souffrance. H. Fofana

Halimata Fofana : « La colère la rage est un moteur pour sortir du carcan familial qui oppresse les filles. »

Halimata Fofana « Une famille qui vit l’exil défend ses pratiques traditionnelles souvent de manière plus acharnée car elle est gouvernée par la peur de se perdre… C’est ainsi que l’excision est pratiquée en France malgré l’interdit. »

H.F. : Il faut du temps pour se dissocier des violences subies.

Evénements

Halimata Fofana anime une conférence sur le thème « Femmes traumatismes et force de vie » dans le cadre de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes le mercredi 23 novembre à partir de 9h30 au Centre Social Quinière (à Blois). En partenariat avec la Mairie, la Préfecture et de nombreuses associations.

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