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Finistère : Un Sénégalais perd ses trois enfants dans un accident à Ploudaniel

Trois enfants, âgés de 2, 6 et 12 ans, sont décédés dans une collision avec une autre voiture, ce samedi 3 mars en matinée à Ploudaniel, dans le Finistère. Leur père, T.N. un sénégalais de 46 ans originaire de Mbour, et son quatrième enfant, une petite fille âgée de 11 ans, n’ont pas de blessures physiques mais sont extrêmement choqués. Tout comme le conducteur du Nissan Qashqai qui arrivait en face : légèrement blessé, il a été médicalisé et transporté à l’hôpital de Brest pour des examens.

Il est un peu plus de 11 h, ce samedi 3 mars au matin, lorsqu’une Ford Focus conduite par un homme de 46 ans avec ses quatre enfants à bord, arrive de Landerneau, dans le Finistère, sur la route départementale 770. Au lieu-dit Le Penfrat à Ploudaniel, la voiture se déporte sur la gauche à la sortie d’un virage. Un Nissan Qashqai conduit par un homme de 52 ans arrive en face.

Dans le choc entre les deux voitures, la Focus est coupée en deux. Les trois enfants installés à l’arrière, deux garçons et une fille âgés de 2, 6 et 12 ans, perdent la vie. Leur soeur, une petite fille de 11 ans assise à la place du passager, est secourue et transportée à l’hôpital Morvan, à Brest. Elle est légèrement blessée, mais très choquée. Le conducteur de la Focus est originaire de La Roche-Maurice, et le conducteur de la Nissan, originaire de Kernouës. Ce dernier est médicalisé et transporté à l’hôpital de Brest pour des examens de contrôle.

Deux accidents mortels en 2017

Pour une raison indéterminée et d’après un témoin de l’accident, la voiture familiale aurait « mordu le bas-côté. Elle est alors partie de travers avant de taper contre la Nissan qui arrivait en sens inverse ». Les gendarmes de Lesneven et Landerneau, l’escadron départemental de la sécurité routière (l’EDSR du Finistère), le Samu et les pompiers de Landerneau sont sur place. La Direction interdépartementale des routes de l’Ouest, la Diro, barre la D770 le temps que les secours interviennent.

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La colère du maire et des riverains

Le maire de Ploudaniel, Joël Marchadour, arrive à 11 h 15, juste avant le départ de l’hélicoptère pour l’hôpital : « Je suis choqué, consterné, mais aussi très exaspéré et en colère. En colère parce que cela fait plus de 20 ans que les habitants et moi-même nous battons pour une amélioration et surtout une sécurisation de cette voie départementale où chaque jour se croisent en moyenne plus de 13 000 véhicules. Les accidents mortels se multiplient. Un en octobre 2017 et un autre au mois de décembre dans lequel une petite fille de quatre ans a perdu la vie. »

Pourquoi une si longue attente ? « Cette portion de la départementale fait partie d’un grand projet d’amélioration lancé dans les années 80. La première phase de ce chantier a été le contournement de Landerneau, puis le contournement du bourg de Ploudaniel entre 2007 et 2010. Et depuis 2011 on attend… Et pourtant la sécurisation de cet axe a été déclaré projet d’utilité publique en 2016 par le préfet. Les acquisitions foncières sont en cours mais elles prennent du temps… Trop de temps. Mais là ce n’est plus possible. Dès lundi, je vais demander des clarifications sur le calendrier, pour voir où en est réellement le projet. »

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« Presque un accident par semaine »

Plusieurs maisons, regroupées en mini-lotissement, longent cette portion accidentogène. Sur place, les habitants présents au moment du drame sont eux aussi choqués. Mais pas surpris. « Il y a presque un accident par semaine », lance un riverain. « Je suis en colère, cela fait des années que l’on nous promet des travaux sur cette départementale. Au final, rien ne se fait. C’est insupportable », tempête Gwenaëlle, une autre riveraine.

« J’ai essayé de réconforter la petite »

Un autre habitant témoigne : « J’étais chez moi lorsque j’ai entendu le choc. Je me suis alors tout de suite précipité sur les lieux. J’ai appelé les secours et donné les premières informations au médecin par téléphone », explique-t-il. « J’ai vu que les trois enfants, assis à l’arrière étaient malheureusement morts. »

« La petite fille à l’avant était consciente, elle avait des douleurs dans le dos et avait peur, j’ai donc essayé de la réconforter. Le père était complètement désorienté. C’est lui, alors que j’étais au téléphone, qui a déplacé ses enfants… Dans ces moment-là, c’est vraiment dur de savoir quoi faire. »

À la demande du procureur de la République de Brest, les corps des trois enfants décédés ont été transférés à l’institut médico-légal de la Cavale Blanche. D’après le parquet, « il semblerait que la voiture transportant les enfants soit partie en crabe avant de percuter frontalement le véhicule qui arrivait dans l’autre sens. Le chauffeur de la Nissan a été contrôlé. Tout est négatif. Le père des enfants sera dépisté. Les analyses devraient être connues mardi ».

 

Ouest France

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