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Fatou Diaw condamnée pour le viol de sa propriétaire à 7 ans de prison à Angoulême

Une femme qui se pensait «envoûtée» a été condamnée à sept ans de prison par le tribunal d’Angoulême pour avoir violé une septuagénaire en 2017.

Une femme a été condamnée à sept ans de prison le mardi 13 octobre par la Cour d’assises de la Charente pour le viol de sa propriétaire, le 14 septembre 2017.

Fatou Diaw, 39 ans au moment des faits, s’en est pris à sa propriétaire septuagénaire alors que cette dernière venait frapper à sa porte pour une attestation d’assurance, rapporte La Charente Libre .

Selon l’avocate de la victime, contactée par Le Figaro, la femme d’origine sénégalaise se pensait «envoûtée», «maraboutée», «ensorcelée» depuis son enfance au Sénégal, où elle aurait elle-même été «violée par une femme».

Fatou Diaw était locataire de cette dame depuis trois ans. Elles entretenaient une relation de confiance jusqu’à cette date. La propriétaire et son mari lui avaient généreusement donné des meubles et du linge lors de son installation, d’après l’avocate des parties civiles.

Au terme d’une audience qui a duré deux jours, Fatou Diaw a été reconnue coupable. Les juges ont par ailleurs requis dix ans de suivi socio-judiciaire, une fois sa peine de prison effectuée. La cour a alloué 20.000 euros de dommages-intérêts à la victime.

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Cette dernière a développé un an après les faits, la maladie d’Alzheimer. Elle n’a donc pas pu s’exprimer devant la cour, selon une source judiciaire. Son avocate estime que «ce viol a pu être l’accélérateur, voire le déclencheur de sa maladie.»

«Altération du discernement»
Le 14 septembre 2017, la septuagénaire se rend chez sa locataire, qui loge dans la même commune qu’elle, à Montemboeuf, en Charente. Fatou Diaw l’accueille seins nus et l’agresse violemment, la bloque sur le canapé, la déshabille de force. Puis, la locataire lui impose des pénétrations digitales, avant de lui cracher dans la bouche un liquide non-identifié.

Elle finit par s’interrompre et rouvre la porte de son appartement. Après cet épisode traumatisant, la propriétaire se réfugie chez une commerçante, pantalon à la main. Souffrant désormais d’une maladie neuro-dégénérative, la victime n’a pas pu confirmer ce crachat au procès, fait qu’elle avait mentionné dans sa plainte contre Fatou Diaw.

La locataire, divorcée et mère d’une fille, a reconnu les faits devant la cour mais affirme «ne pas se souvenir» de l’agression. Son ex-mari a dressé un portrait assez sombre de cette femme, qui n’a plus de contact avec sa fille, dont elle avait la garde alternée. Au quotidien, elle s’occupait peu de son enfant, était très souvent alcoolisée et s’auto-médicamentée, a-t-il assuré.

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Le médecin psychiatre a évoqué «un tableau clinique déconcertant». Au terme de l’expertise médicale, a été conclu qu’il était question pour l’accusée d’une amnésie «d’opportunité» : les experts ont considéré que Fatou Diaw ne se souvenait pas, volontairement, du viol, dont elle est coupable.

Le verdict a pris en compte «l’altération du discernement» de la prévenue au moment de l’agression, c’est-à-dire «atteinte, au moment des faits, d’un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes», selon le Code pénal. Son irresponsabilité n’a pas été retenue.

Lors des deux jours d’audience, l’entourage de Fatou Diaw a nié lui avoir conseillé de coucher avec une femme pour se «désenvoûter», contrairement à ce qu’elle avait affirmé. Elle parlait par ailleurs souvent de sorcellerie à ses proches.

Enfin, l’avocate des parties civiles rapporte que la jeune femme incriminée a fait une déclaration étonnante devant les juges au sujet du viol : «J’ai fait cela parce qu’elle (sa victime, NDLR) était gentille.»

L’avocate des parties civiles a souligné la grande vulnérabilité de la victime, désormais octogénaire, depuis le drame. Son état de santé n’a pas permis qu’elle soit entendue lors des deux jours d’audience.

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