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Enquête ouverte après l’interpellation musclée d’une africaine dans le RER à Aulnay Sous Bois par des agents de sécurité

Sans masque et sans billet, la femme de 23 ans aurait refusé d’obéir aux agents de la sûreté ferroviaire qui lui demandaient de quitter les lieux.

Une enquête a été ouverte pour violences et rébellion après l’interpellation mardi par des agents de la sûreté ferroviaire en gare d’Aulnay-sous-Bois d’une voyageuse, qui a elle-même porté plainte, a indiqué mercredi 17 juin le parquet de Bobigny.

L’enquête, qui concerne cette femme de 23 ans et son compagnon de 30 ans arrêté pour outrage, a été confiée au commissariat d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a précisé le parquet, confirmant une information du Parisien. La jeune femme «a été entendue en audition libre et son compagnon était encore en garde à vue (mercredi) à midi», a-t-il ajouté.

L’interpellation dans le hall de la gare a été filmée par des voyageurs, et postée sur les réseaux sociaux. Selon la SNCF, «la personne mise en cause venait d’être verbalisée à trois reprises, notamment car elle ne portait pas de masque, qu’elle avait craché et qu’elle voulait prendre le train sans billet». Les agents de la sûreté ferroviaire ont alors demandé à la femme de quitter les lieux mais son comportement est devenu «agressif», ajoute la compagnie dans un communiqué publié mercredi.

Une vidéo sans «contextualisation, ni explication»
«Ils se font, disent-ils, cracher dessus, en amont de ce qu’on voit sur la vidéo. Deux disent avoir été mordus, l’un à la main et au bras, l’autre à la cheville», a par ailleurs indiqué une source proche de l’enquête. Trois agents de l’équipe mobilisée ont déposé plainte. Deux d’entre eux se sont vu délivrer 5 et 7 jours d’incapacité totale de travail (ITT), selon la SNCF.

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La jeune femme a affirmé qu’elle était enceinte. Sur la vidéo filmée pendant son interpellation et publiée sur les réseaux sociaux, elle est plaquée au sol et menottée et hurle de faire attention «à (son) ventre». Elle a également porté plainte contre les agents.

La SNCF a déploré que cette vidéo «montrant uniquement la fin de l’intervention des agents de la surveillance générale, un moment forcément impressionnant», ait été publiée sans apporter «aucune contextualisation, ni explication». La SNCF a également annoncé l’ouverture d’une enquête interne.

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