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Deux réseaux de blanchiment internationaux de plus de 43 millions d’euros jugés à Rennes, un sénégalais parmi les prévenus

Deux réseaux de blanchiment internationaux de plus de 43 millions d’euros jugés à Rennes, un sénégalais parmi les prévenus

Quatorze personnes sont jugées à partir de lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes après le démantèlement de deux réseaux qui ont blanchi des millions d’euros

Ils seront quatorze sur le banc des accusés. Quatorze prévenus de nationalités française, pakistanaise, marocaine, congolaise ou sénégalaise qui seront jugés à partir de lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes après le démantèlement de deux vastes réseaux de blanchiment d’argent.

Ces réseaux ont été découverts via des écoutes téléphoniques, au détour d’une enquête sur un trafic de produits stupéfiants en Bretagne.

« L’un des trafiquants avait recours à un système de hawala en région parisienne pour blanchir l’argent du trafic. Il avait ainsi en janvier 2018 notamment, en un voyage, déposé au réseau blanchisseur la somme de 50.000 euros », précise dans un communiqué Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes.

L’hawala est un système de paiement traditionnel informel, reposant sur la confiance entre des « sarafs » (agents de change) pour des règlements transfrontaliers sans déplacement physique d’argent.

Plus de 43 millions d’euros blanchis par l’un des réseaux
Les investigations ont permis de mettre à jour un premier réseau fondé sur l’hawala, avec deux donneurs d’ordre au Maroc et en Mauritanie, pour lequel les enquêteurs ont identifié « un montant de plus de 5 millions d’euros blanchis entre avril 2018 et janvier 2019 », selon le magistrat.

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Un autre réseau « mettant en cause des personnes d’origine pakistanaise » a également eu recours à une organisation impliquant la création de sociétés blanchisseuses et des virements internationaux, avec des faux en écriture, dont des fausses factures.

Pour ce deuxième réseau, les enquêteurs ont établi « que le blanchiment a porté sur plus de 43 millions d’euros entre 2018 et 2020 », d’après la même source.

Au total, 856.525 euros en billets ont été saisis dans cette enquête, ainsi que des comptes bancaires. Vingt-quatre personnes au total ont été mises en examen dans cette affaire.

Ils encourent une peine de 10 ans d’emprisonnement, des amendes délictuelles, et des peines complémentaires (interdiction à titre définitif du territoire français et confiscation de leurs biens).

Qu’est-ce que le hawala ?
Système traditionnel de transfert d’argent, effectué via un réseau d’intermédiaires. Les échanges ont pour spécificité de ne pas nécessiter d’échanges de moyens de paiement et d’être basés sur la confiance entre les intermédiaires, avec des promesses non écrites de remboursement. Les systèmes d’Hawala sont utilisés aujourd’hui dans les marchés sous-bancarisés, mais également pour limiter les frais bancaires très significatifs dans certaines régions du globe, et parfois à des fins de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale ou de financement d’activités illicites, le système d’Hawala laissant très peu de “traces”. Par conséquent, l’Hawala est illégal dans de nombreux Etats, mais demeure difficile à détecter.

Deux réseaux de blanchiment internationaux de plus de 43 millions d’euros jugés à Rennes, un sénégalais parmi les prévenus

Deux réseaux de blanchiment internationaux de plus de 43 millions d’euros jugés à Rennes, un sénégalais parmi les prévenus

Quatorze personnes sont jugées à partir de lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes après le démantèlement de deux réseaux qui ont blanchi des millions d’euros

Ils seront quatorze sur le banc des accusés. Quatorze prévenus de nationalités française, pakistanaise, marocaine, congolaise ou sénégalaise qui seront jugés à partir de lundi devant la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Rennes après le démantèlement de deux vastes réseaux de blanchiment d’argent.

Ces réseaux ont été découverts via des écoutes téléphoniques, au détour d’une enquête sur un trafic de produits stupéfiants en Bretagne.

« L’un des trafiquants avait recours à un système de hawala en région parisienne pour blanchir l’argent du trafic. Il avait ainsi en janvier 2018 notamment, en un voyage, déposé au réseau blanchisseur la somme de 50.000 euros », précise dans un communiqué Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes.

L’hawala est un système de paiement traditionnel informel, reposant sur la confiance entre des « sarafs » (agents de change) pour des règlements transfrontaliers sans déplacement physique d’argent.

Plus de 43 millions d’euros blanchis par l’un des réseaux
Les investigations ont permis de mettre à jour un premier réseau fondé sur l’hawala, avec deux donneurs d’ordre au Maroc et en Mauritanie, pour lequel les enquêteurs ont identifié « un montant de plus de 5 millions d’euros blanchis entre avril 2018 et janvier 2019 », selon le magistrat.

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Un autre réseau « mettant en cause des personnes d’origine pakistanaise » a également eu recours à une organisation impliquant la création de sociétés blanchisseuses et des virements internationaux, avec des faux en écriture, dont des fausses factures.

Pour ce deuxième réseau, les enquêteurs ont établi « que le blanchiment a porté sur plus de 43 millions d’euros entre 2018 et 2020 », d’après la même source.

Au total, 856.525 euros en billets ont été saisis dans cette enquête, ainsi que des comptes bancaires. Vingt-quatre personnes au total ont été mises en examen dans cette affaire.

Ils encourent une peine de 10 ans d’emprisonnement, des amendes délictuelles, et des peines complémentaires (interdiction à titre définitif du territoire français et confiscation de leurs biens).

Qu’est-ce que le hawala ?
Système traditionnel de transfert d’argent, effectué via un réseau d’intermédiaires. Les échanges ont pour spécificité de ne pas nécessiter d’échanges de moyens de paiement et d’être basés sur la confiance entre les intermédiaires, avec des promesses non écrites de remboursement. Les systèmes d’Hawala sont utilisés aujourd’hui dans les marchés sous-bancarisés, mais également pour limiter les frais bancaires très significatifs dans certaines régions du globe, et parfois à des fins de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale ou de financement d’activités illicites, le système d’Hawala laissant très peu de “traces”. Par conséquent, l’Hawala est illégal dans de nombreux Etats, mais demeure difficile à détecter.

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