La police marocaine a interpellé lundi six migrants originaires d’Afrique subsaharienne, accusés d’être impliqués dans des « violences envers des agents de la force publique » lors d’une opération d’évacuation de camps de migrants à Casablanca, rapportent les médias locaux.
Les suspects « ont jeté des pierres sur des agents de la force publique » qui avaient mené une opération d’évacuation de campements illégaux de migrants près de la gare routière Oulad Ziane de la mégapole Casablanca, a indiqué le site d’information Hespress.
Un policier a été blessé et cinq véhicules de la police ont été endommagés à la suite de ces violences, a précisé de son côté la chaîne publique SNRTnews sur son site. Il n’a pas été possible d’obtenir confirmation des incidents auprès de la police.
L’Association marocaine des droits humains (AMDH) a pour sa part dénoncé des « violences » lors de l’expulsion des migrants lundi.
« Les autorités sont responsables de leur rassemblement sur ces lieux car les migrants arrêtés dans plusieurs régions sont refoulés vers Casablanca », a dénoncé sur Facebook l’AMDH, la principale organisation marocaine de défense des droits humains.
Sur des images relayées par les réseaux sociaux, on peut voir des migrants africains lançant des pierres et pourchassant des policiers sur une artère en chantier de l’extension du tramway à Oulad Ziane.
On n’oubliera jamais comment nos frères ont été traité au #Maroc
https://t.co/bfDFgXESLE — Niango Bodi (@niangob) January 17, 2023
Cette zone périphérique de Casablanca est épisodiquement le théâtre de tensions entre les autorités et des migrants installés illégalement dans des campements insalubres éparpillés.
Jusqu’en 2019, ce quartier abritait le plus grand et l’un des derniers camps improvisés de clandestins au Maroc.
Situé à la pointe nord-ouest de l’Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants, notamment sub-sahariens, qui cherchent à rejoindre l’Europe, depuis ses côtes atlantique ou méditerranéenne.