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De plus en plus d’étudiants venant d’Afrique francophone acceptés au Canada

De plus en plus d’étudiants venant d’Afrique francophone acceptés au Canada

Désormais, plus de 4 demandes sur 10 provenant d’Afrique francophone sont maintenant approuvées.

Les taux d’acceptation de permis d’études sont de plus en plus élevés au Canada, s’agissant d’étudiants venus de pays africains francophones, a rapporté dans un article, lundi 5 décembre, le journal canadien Radio Canada.

« Désormais, plus de 4 demandes sur 10 provenant d’Afrique francophone sont maintenant approuvées » par les services de l’immigration canadiens, a constaté ce journal, ajoutant que c’est « une augmentation de 14 points de pourcentage en seulement un an ».

Isabelle Dubois, porte-parole d’Immigration Canada, a confirmé à Radio Canada qu’« il y a eu une augmentation des taux d’approbation des étudiants africains francophones, et ce, passant de 27 % en 2021 à 41 % actuellement ».

Cette hausse varie, cependant, selon les pays. Elle est plus marquée, par exemple, du côté de la Tunisie (de 59 % à 71 % entre 2020 et 2022), l’Algérie (de 14 % à 33 %), le Cameroun (de 11 % à 30 %) ou le Sénégal (de 19 % à 30 %).

Ces améliorations ont récemment été constatées « après la vive dénonciation des importants taux de refus de permis d’études visant les étudiants africains francophones », a relevé ce journal.

« On voit, sur le terrain, des changements positifs », a expliqué à Radio Canada, Christian Blanchette, recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

« C’était primordial d’avoir des ajustements au sein d’Immigration Canada. J’espère que ce sont (les signes avant-coureurs) pour une solution durable et une équité complète. Les candidats africains doivent être traités comme les autres », a ajouté le recteur de l’UQTR.

Selon la Radio Canada, l’UQTR est l’établissement francophone le plus touché par ces rejets massifs de dossiers en provenance de l’Afrique francophone. L’an passé, 79 % des demandes provenant d’Afrique ont été refusées par Immigration Canada.

« Mais cet automne, il y a eu une amélioration significative », a soutenu le recteur de cette institution.

On constate néanmoins une stagnation pour la Côte d’Ivoire, le Tchad ou encore la République démocratique du Congo.

Une baisse est même constatée avec le Maroc, un pays où les demandes de permis d’études vers le Québec sont nombreuses, a indiqué le service de l’immigration, des réfugiés et citoyenneté du Canada.

Ces changements s’expliquent du fait qu’Ottawa a mis sur pied avec le gouvernement du Québec un comité de travail sur ce sujet et a déjà instauré certaines mesures.

Pour améliorer les taux d’approbation globaux, Immigration Canada assure avoir par exemple « organisé des formations pour ses agents, afin d’équilibrer les perceptions négatives [et] atténuer les préjugés inconscients».

Des éléments de preuve déterminants « facilement vérifiables ont aussi été demandés afin de contrer les consultants fantômes et les tendances à la fraude », a soutenu le gouvernement canadien, qui a dit également avoir « intensifié ses activités promotionnelles pour sensibiliser davantage les candidats » de l’Afrique francophone aux programmes de migration du Canada.

Le Québec a aussi indiqué qu’il avait « besoin de ces étudiants africains francophones pour renforcer le français » au sein de sa nation.

Immigration Canada (le service canadien de l’immigration) a reconnu que « le racisme au Canada ainsi qu’au sein de sa propre organisation » a largement favorisé les taux de refus de permis d’études au Canada chez les étudiants venus de pays africains francophones.

Pour réparer ce tort, « Québec songe à créer une nouvelle voie de passage, plus rapide, vers la résidence permanente pour ces diplômés », a annoncé la Radio Canada.

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