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Dans son premier livre, Philippe Muratet raconte sa vie de flic sans frontières…au Sénégal

Philippe Muratet est un policier à la retraite de Saint-Orens. Il a sorti son premier ouvrage : , où il relate ses aventures lorsqu’il exerçait à l’étranger.

Le but est de raconter ça à la fois aux policiers et aux gendarmes car ces postes sont méconnus, mais aussi à un public plus large. Ce sont des anecdotes à la fois professionnelles et privées que je raconte dans ce bouquin.

Il faut dire que ce travail à l’étranger était bien différent de celui que Philippe Muratet exerçait en métropole. Dépendant de l’ambassade de France de Madagascar et du Sénégal, le policier ne disposait pas des mêmes libertés d’action. Dès que la sécurité de Français était en jeu, le policier devait trouver des moyens détournés pour pouvoir agir :

Là-bas, on n’a aucun pouvoir ! On fait de la coopération technique et opérationnelle. On intervient en marge sans faire d’enquête. À Madagascar, j’ai passé et donné des formations. C’est comme ça que j’ai établi mon réseau pour obtenir des informations… C’est un nouveau métier !

Meurtre et naufrage…

Dans Flic sans frontières, le Saint-Orennais se souvient notamment de deux affaires qu’ils l’ont marqué : « Une Franco-Malgache et sa fille qui avaient été assassinées et retrouvées découpées en morceaux. » Une fois encore, le flic avait dû passer par des moyens détournés pour obtenir l’historique des appels téléphoniques et ainsi résoudre l’affaire.

Philippe Muratet a commencé son métier d’inspecteur de police au commissariat de Vincennes avant d’intégrer l’office central pour la répression du banditisme, puis le SRPJ de Toulouse à la division criminelle. Mais après 24 ans de police judiciaire en France, cet habitant de Saint-Orens-de-Gameville et ancien dirigeant au FCV, a décidé de tracer une autre voie et passe huit années à exercer son métier de flic à Madagascar puis au Sénégal « après 24 ans de surveillance, de filature, d’arrestation, d’interrogatoire… Bref, tout ce qui fait une enquête… », explique l’ancien policier.

Aujourd’hui à la retraite, le Saint-Orennais revient sur ces années en tant que policier coopérant dans un premier livre qu’il a intitulé Flic sans frontières, édité au Lys Bleu et sorti au mois de mai.

L’autre, c’est ce bateau, La Joola, qui a coulé dans les eaux du Sénégal en 2002 et qui a fait près de 2000 morts.

C’est plus que le Titanic et les médias en ont très peu parlé. Le commandant de bord étant mort dans le naufrage, la justice sénégalaise avait classé le dossier.

Des victimes de nationalité française étant à déplorer, la procédure se poursuivait dans l’hexagone, menant à une véritable crise politique avec la livraison de mandats d’arrêt internationaux à l’encontre d’anciens membres du gouvernement sénégalais. « Ça s’est réglé politiquement », raconte Philippe Muratet qui avait tenté, à l’époque, d’alerter les médias sur ce sujet.

Le flic sans frontières est rentré en France en 2012, mais il a toujours la bougeotte. Trois jours après cet entretien avec Voix du Midi Lauragais, Philippe Muratet reprenait l’avion, direction la Guinée où il passera trois mois en tant que consultant lors de la formation de ses confrères.

Quant à l’écriture d’un deuxième ouvrage, cet Appaméen d’origine ne semble pas pressé :

Je m’occupe déjà de la promotion de mon premier avant de m’occuper du deuxième ! Je pourrais aussi raconter Le Mali, la Guinée. Je ne sais pas encore.

En attendant, le livre Flic sans frontières est disponible en version physique à la Fnac Labège, au Leclerc Saint-Orens et à la librairie des Temps Modernes à Pamiers. Il est en ligne sur les sites Amazon, Fnac et chez l’éditeur Le Lys Bleu.

 

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