Le club de l’Entente Sportive Guérétoise tente en vain depuis des mois de faire régulariser la situation de l’un de ses joueurs phares auprès de la préfecture.
Kader Diemé, jeune attaquant de 27 ans d’origine sénégalaise est arrivé en France pour jouer au football il y a quelques saisons de cela.
Aujourd’hui, il porte le maillot jaune et bleu de l’Entente sportive guérétoise après être passé par les clubs de National de l’US Lège Cap Ferret, Rodez Aveyron football et du Stade bordelais.
Membre important de l’effectif, le club et ses dirigeants tentent désespérément, depuis son arrivée dans l’équipe, de faire régulariser la situation de leur joueur.
Un joueur courageux qui ne demande qu’à travailler
Suite à la réunion organisée par le bureau juste après leur accession en Nationale 3, en début de semaine, le club a souhaité, en accord avec leur joueur, mettre en lumière sa situation.
Claude Morelle, président du club, parle d’un « joueur sérieux et courageux qui ne demande qu’à travailler » et revient sur toutes les embûches rencontrées dans le processus de régularisation de l’attaquant guérétois.
Les dirigeants lui ont tout d’abord trouvé un stage dans le bâtiment, à Felletin. Une demande de papiers a alors été déposée le 10 décembre 2021 pour qu’il puisse régulariser sa situation avant de débuter son stage : «
On nous a avertis dans un premier temps que la durée d’instruction du dossier allait durer deux mois, puis quatre et pour finir un mois de plus car ils avaient trop de dossiers à traiter. »
Entretemps, au vu de la lenteur de traitement du dossier, le joueur a perdu son stage et la préfecture, égaré le dossier : « Ils nous ont demandé de leur renvoyer le dossier qu’on avait déjà transmis mais vu qu’il avait perdu son stage, la situation posait problème. On nous demandait maintenant de fournir une promesse d’embauche de six mois minimum. »
Kader Diémé a donc recherché le fameux sésame pour relancer son dossier. L’attaquant guérétois a passé des tests d’aptitude chez Acto Intérim qui, par la suite, lui a procuré la fameuse promesse d’embauche. « Ça n’a pas suffi, la préfecture nous a répondu qu’avec les agences d’Intérim, cela ne fonctionnait pas… »
Heureusement, un chef d’entreprise s’est ensuite vite manifesté pour lui proposer un emploi : « Nous avons remonté un nouveau dossier et il a fallu apporter de nouveau justificatif, il demande par exemple quel est son titre aujourd’hui?? Il n’en a pas sinon on ne demanderait pas de papiers pour lui ! ».
Le dossier est reparti vers la Préfecture le 19 mai dernier : « On espère maintenant que tout va se régler assez rapidement. »
Contacté hier dans la journée, le service communication de la Préfecture n’a pas souhaité répondre sur la situation, rappelant qu’il ne commente aucune situation individuelle.
Avec La Montagne