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«Côte FM»: vingt Liégeois s’envolent pour le Sénégal

«Côte FM»: vingt Liégeois s’envolent pour le Sénégal

Mardi prochain, une vingtaine de Liégeois s’envoleront pour le village sénégalais de Nianing. Une odyssée radiophonique, sur fond d’échange Nord-Sud.

«Côte FM», c’est le projet fou et plutôt ambitieux de créer une radio communautaire et participative dans le village sénégalais de Nianing, sur la Petite-Côte. Portée par la radio universitaire liégeoise 48FM, l’initiative s’est concrétisée au fil des années, jusqu’à aujourd’hui.

Début décembre, une vingtaine de Liégeois (animateurs, artistes, journalistes…) décolleront pour une aventure humaine, radiophonique et culturelle au pays de la Téranga. Au programme? Le lancement de la web radio «Côte FM», l’organisation d’un festival d’art organisé avec la complicité de Pathiakh, association sénégalaise qui organise chaque année le festival de danse et de musique «Kay Nianing festival». Elle œuvre à la promotion des artistes et au rayonnement de la culture dans le village. Enfin, rédacteurs, illustrateurs, photographes et vidéastes documenteront le carnet de voyage du magazine Kult et les réseaux sociaux.

Brassage Nord-Sud

«Côte FM», au départ, naît d’une rencontre au Sénégal. Celle entre Alain Sene, dit Moha – originaire de Nianing – et des Liégeois Loïc et Laure Martin, frère et sœur. «Quand Moha est arrivé en Belgique, il y a environ sept ans, il est venu à la radio pour présenter sa musique et sa philosophie, explique Loïc. Nous avons eu ensuite l’idée de créer avec lui une émission axée sur le reggae.» C’est ainsi qu’est née «Moha Soundsystem», une émission mêlant artistes liégeois et africains.

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«Par la suite, nous trouvions intéressant de bâtir des ponts entre les artistes d’ici et de là-bas. Nous en avons parlé à Fred Cools, le chef d’antenne, qui s’est de plus en plus investi.» Soirées, repas, concerts, expositions aux couleurs vert, jaune, rouge seront organisés un peu partout en Cité ardente, à des fins de récolte de fonds et de promotion. Près de 2000 euros de fonds propres seront récoltés. «L’argent récolté était au départ prévu pour faire des productions radiophoniques. Puis, on s’est dit: pourquoi ne pas créer une radio?»

C’est alors que la fine équipe fait un appel à subside. Appel entendu par le Bureau international de la jeunesse (BIJ). Il apportera une aide à hauteur de 8500 euros.

Une initiative citoyenne

Depuis près de trois ans, l’initiative se met en place, l’équipe s’agrandit et toute une énergie se crée autour de ce nouveau média en train d’éclore… alors «qu’au départ, on part de deux trois “guignols”, avec un projet familial». Et même dans le village Sénégalais, les énergies se déploient.

Les enjeux sont également citoyens. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, la radio demeure le seul média encore libre et accessible à la population. «Les habitants n’ont pas tous accès à la télévision, l’internet…», confie Alain Sène. «Par contre, chaque maison est connectée aux ondes. Ce projet est donc un véritable plus pour le village et l’arrondissement. Et aussi l’occasion de conscientiser à l’agriculture, la pêche, l’environnement, la culture…»

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En plus du web, l’objectif à terme est d’installer une antenne et de diffuser les émissions sur la bande FM. Un projet qui fait des envieux, non sans quelques tentatives de mainmise, en vain. «La liberté du projet réside dans notre liberté d’action, d’expression et dans notre indépendance financière», assure Loïc.

www.48fm.com

 

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