Aujourd’hui l’homme est incarcéré, mais 3 expertises psychiatriques ont conclu à sa non-responsabilité au moment des faits en raison d’une altération de sa raison et qu’il ne pouvait donc pas être jugé.
En 2019, l’ex-conjoint de Fatou Fall avait tué leurs deux enfants. Mais aujourd’hui, la justice a requis un non-lieu dans cette affaire, après trois expertises psychiatriques qui ont conclu à la non-responsabilité du père aux moments des faits.
Cinq plaintes et mains courantes avaient été déposées dans le Gard dans les mois précédant le drame par Fatou Fall. Cette mère n’avait cessé d’alerter police et justice sur l’agressivité et l’état psychiatrique du père de ses enfants.
L’autopsie avait révélé que les petits avaient été drogués et étranglés. La veille, puis le jour même, Fatou Fall, aide-soignante d’origine sénégalaise, avait pourtant tenté de donner l’alerte, inquiète que son ex-compagnon n’ait pas ramené les enfants pour le week-end. Mais les policiers, estimant être face à un banal conflit de garde, l’avaient enjointe à patienter. Ce n’est qu’en début de soirée qu’ils avaient finalement lancé des recherches, devant l’inquiétude de la propre famille d’Emmanuel Hernandez.
Aujourd’hui l’homme est incarcéré, mais 3 expertises psychiatriques ont conclu à sa non-responsabilité au moment des faits en raison d’une altération de sa raison et qu’il ne pouvait donc pas être jugé. La semaine dernière, le parquet de Nîmes a requis un non-lieu dans cette affaire.
Et même si le procureur de Nîmes a reconnu des défaillances dans cette affaire, aujourd’hui, Fatou ne peut pas accepter que son ex-conjoint puisse échapper à un procès pénal: « Personne ne peut accepter ça. On tue tes deux enfants et on te dit que celui qui a fait ça est fou. Mais un fou ne peut pas prévenir, il avait laissé un message à ma mère en disant qu’ils allaient payer, qu’ils étaient les premiers sur la liste », rapporte RMC.
Son avocat, maitre Rémy Nougier, envisage de demander une nouvelle expertise psychiatrique du père des enfants. En attendant, une plainte contre X pour non-assistance à personne en danger a été déposée et une enquête préliminaire a été ouverte.