Le célèbre gynécologue est co-lauréat du prix Nobel de la Paix 2018 pour les soins qu’il apporte à des milliers de femmes victimes de violences sexuelles.
L’ONG de défense des droits de l’Homme Amnesty international a demandé vendredi 4 septembre à Kinshasa et aux Nations unies des «mesures urgentes et concrètes» pour protéger le prix Nobel de la Paix congolais Denis Mukwege, qui affirme être la cible de menaces contre lui et sa famille.
«Nous sommes alarmés: deux semaines après que le président (congolais) Félix Tshisekedi a promis de protéger le Dr Denis Mukwege, son gouvernement et les autorités onusiennes n’ont toujours pas pris de mesures concrètes», déplore Sarah Jackson, directrice régionale adjointe d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est et les Grands lacs, citée dans un communiqué. «De même, les autorités n’ont pas commencé les enquêtes sur les menaces, promises par le président Tshisekedi», a-t-elle ajouté.
Gynécologue, Prix Nobel de la paix, il est aujourd’hui menacé de mort pour son engagement contre les violences sexuelles faites aux femmes.
Voici l’histoire de Denis Mukwege. pic.twitter.com/GdOgh0NwY7— Loopsider (@Loopsidernews) September 2, 2020
Le Dr Mukwege a fait état de menaces fin juillet, quelques jours après avoir dénoncé un nouveau massacre de civils dans sa province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
A ceux qui se reconnaissent dans notre lutte pour la justice et la paix, nous les exhortons à ne jamais céder à la provocation. Qu’ils répondent aux messages de haine par l’amour, qu’ils opposent la vérité au mensonge, qu’ils accordent le pardon aux insultes.
— Denis Mukwege (@DenisMukwege) August 28, 2020
Le célèbre gynécologue, surnommé «l’homme qui répare les femmes», est co-lauréat du prix Nobel de la Paix 2018 pour les soins qu’il apporte, dans sa clinique de Panzi près de Bukavu, à des milliers de femmes victimes de violences sexuelles. Il dénonce sans relâche l’impunité des auteurs de tueries et de violences sexuelles dans l’Est de la RDC, déstabilisé par des conflits depuis 25 ans. Amnesty demande également la protection de l’hôpital de Panzi et des patientes qui y reçoivent des soins.