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Abou condamné au Havre à un an ferme pour détention de faux permis Sénégalais

Abou est de ces récidivistes qui collaborent avec les juges. Ce mardi, le Havrais de 30 ans évoque de son propre chef avoir roulé sous alcool et stupéfiants, « à 160,180 km/h » en pleine ville. Sa franchise ne sera pas récompensée.

Treize condamnations au casier, Abou se fait d’abord remarquer des autorités le 6 janvier 2016 avec un permis sénégalais qui semble faux aux agents de la sous-préfecture. Parce que son permis français a été annulé faute de point, le Havrais a « fait un voyage » au Sénégal. En une semaine et contre 700 €, il a obtenu le document. « Ça coûte moins cher qu’en France et c’est plus rapide », confirme l’intéressé.

Les juges le relaxeront de l’accusation de faux. Le 20 août suivant, au volant de son Renault Scenic aux feux éteints en pleine nuit, Abou attire l’attention. Une patrouille de police veut contrôler celui qui est trop bien connu de leurs services. Il fonce entre Le Havre et Montivilliers.

Arrêté et opéré

Il brûle des feux rouges, effectue des embardées, oblige les autres automobilistes à s’écarter pour ne pas être percutés. Le fou du volant finit par heurter un véhicule en stationnement. À Montivilliers, il continue sa fuite à pied, avant de se cacher près d’un cours d’eau. Au passage, il se blesse lourdement sur un grillage. Il est interpellé par la police et escorté aux urgences où il est opéré.

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Un merci aux policiers

« Et quelle première chose fait-il le lendemain ?, pose Me Étienne Lejeune défendant le prévenu. Il se présente au commissariat. Il remercie même les policiers qui lui sont venus en aide pour sa blessure. » Au fur et à mesure de la garde à vue, Abou admet les faits reprochés. À l’exception de la conduite sans être titulaire du permis.

Toutefois coopératif, Abou déclare aux policiers les avoir fuis parce qu’il venait de commettre un cambriolage. Vol dont les enquêteurs n’avaient aucune trace.

La collaboration avec la police et le tribunal ne fait pas oublier au procureur « le comportement de ce véritable chauffard ». Et le 18 octobre dernier, Abou est encore surpris au volant alors que les deux premières procédures sont en cours.

Un an de prison ferme sans mandat de dépôt et une amende de 200 € sont requis. Si les juges relaxent le prévenu quant au « faux » permis sénégalais, ils prononcent les peines sollicitées par le parquet. Le lendemain, dès la première heure, l’avocat d’Abou interjette appel.

Matthias Chaventré

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