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A voir, Documentaire : la mémoire du tata sénégalais de Chasselay

tata sénégalais de Chasselay

L’histoire bouleversante d’oubliés de la République Francaise, des tirailleurs sénégalais morts écrasés par les chars allemands le 20 juin 1940.

Un “tata”, c’est un cimetière, en Afrique occidentale. Dans ce documentaire, appuyé sur des témoignages inédits, on découvre un tata érigé au cœur de la campagne lyonnaise, à Chasselay. Il abrite 188 tombes, sous lesquelles reposent les corps des soldats sénégalais exécutés par les Allemands le 20 juin 1940 et écrasés par leurs chars.

Deux tirailleurs © DR

Ce film très peu diffusé dans le paysage audiovisuel français est dédié à Jean Moulin.

Il rend hommage à ces héros morts pour la patrie, car leur histoire a été trop longtemps effacée de la mémoire officielle.

Le Tata soulève un grand nombre d’interrogations qui sont le point de départ d’une information et d’une réflexion sur la colonisation, sur la France, sur l’Allemagne ainsi que sur l’Afrique.

C’est également un appel à la résistance pour les valeurs de la démocratie et de l’humanisme.

Le Tata, un film d’Eveline Berruezo et Patrice Robin, 60 minutes.

 

Histoire

Du 19 au 20 juin 1940, à Chasselay, les troupes coloniales sénégalaises de l’armée française, à 1 contre 100, retardent l’entrée des troupes allemandes dans Lyon, déclarée « ville ouverte » le 18 juin.

Non prévenue par l’armée, la défense s’organise, le 17 juin, à Chasselay, village situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Lyon. Des barricades sont dressées, grâce aux soldats du 405e RADCA de Sathonay, du 25e régiment de tirailleurs sénégalais, de légionnaires (2 d’entre eux reposent dans le tata) et aussi avec l’aide de civils.

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N’ayant rencontré que très peu de résistance depuis Dijon, les Allemands arrivent le 19 juin, près du couvent de Montluzin à Lissieu. De durs et violents combats entre troupes allemandes et françaises se soldent par 51 morts dont une civile du côté français, et plus de 40 blessés pour les Allemands.

Le 20 juin, à l’issue d’une deuxième bataille, au château du Plantin, les prisonniers sont divisés en deux groupes, d’un côté les soldats français blancs et de l’autre les Sénégalais noirs.

Après avoir parcouru deux kilomètres à pied, les soldats français couchés dans l’herbe, le long d’un pré, assistent au massacre des soldats sénégalais par des mitrailleuses et pour certains écrasés par les chars d’assaut de la 3e Panzerdivision SS Totenkopf2. Le capitaine Gouzy tente de s’interposer pour protéger ses hommes et reçoit une balle allemande dans le genou. Les Français blancs sont emprisonnés à Lyon. Les habitants de Chasselay, horrifiés par le massacre, enterrent les corps des Sénégalais dans un cimetière. Le tata est inauguré le 8 novembre 1942 en présence de son fondateur Jean Marchiani, secrétaire général de l’Office départemental des mutilés, combattants, victimes de la guerre et pupilles de la Nation.

Tous les ans, se tient à Chasselay une cérémonie officielle, où sont présents des représentants sénégalais et français.

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(source: Wikipedia)

http://dai.ly/xv7k2r?start=36

 

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