Moins connus que Lassana Bathily, deux immigrés africains se sont récemment levés contre la barbarie en Europe.
Après l’attentat contre l’Hyper Casher à Paris en janvier dernier, le monde occidental avait célébré le Malien Lassana Bathily comme un immigré modèle, ce dernier ayant notamment reçu la nationalité française et généré une importante pétition réclamant qu’il soit décoré de la Légion d’Honneur.
Fin novembre 2014, quelques mois auparavant, Ibra, un Sénégalais âgé de 36 ans vivant à Naples en Italie avait été impliqué dans un acte de bravoure comparable. Il avait en effet récupéré le sac d’une touriste française, sa cousine, agressée par deux voleurs italiens l’ayant menacée puis déchiré son sac à l’aide d’un couteau. Soudain, Ibra s’était vu entouré par une foule qui l’avait menacé de le tuer avec un couteau et l’avait sommé de laisser partir les coupables. L’un des deux coupables allait rapidement être arrêté après qu’un homme travaillant dans un café et témoin de la scène eût appelé la police. L’histoire a fait le tour de la presse italienne.
Lassana Bathily a été présenté en France et en Occident comme un héros et un symbole de la réussite de l’immigration africaine. Ce modèle est-il toutefois vraiment suffisant pour les Noirs de France et d’Europe? Nous pensons que nous gagnerions à médiatiser les cas d’Ibra et de Benjamin. En effet, la médiatisation de Bathily est à notre avis largement due à une volonté des médias français d’empêcher l’amalgame entre bons et mauvais produits de l’immigration afro-musulmane. En quelque sorte, Bathily n’est promu que comme un contre-exemple d’une mauvaise immigration. Les effets positifs de ses bonnes actions sont en quelque sorte annulés par l’existence, sur-documentée dans les médias, d’une immigration afro-musulmane productrice de terroristes et autres criminels. Pour contribuer à rendre positive son image, l’immigré africain de France et d’Europe se doit à notre avis de promouvoir d’autres héros noirs, ceux-là même qui ne font pas que combattre les ‘méfaits de l’immigration par leurs semblables’, mais qui apportent une véritable valeur ajoutée de morale et de bravoure à leurs pays d’origine en combattant les maux d’origine interne de ceux-ci. C’est ce que nous avons essayé de faire en présentant au public francophone les histoires d’Ibra et de Benjamin, qui en combattant une criminalité intrinsèquement européenne, occidentale et autochtone ont montré que l’Afrique pouvait, par les valeurs morales qui lui sont propres, positivement faire évoluer l’Occident dans ce qu’il a parfois de plus barbare.
Source : Par Sandro CAPO CHICHI / nofi.fr