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Ttrois jeunes franco-sénégalais candidats au jihad condamnés à des peines de quatre à dix ans de prison

Ttrois jeunes franco-sénégalais candidats au jihad condamnés à des peines de quatre à dix ans de prison

Ãgés de 27 à 32 ans, trois hommes qui cherchaient à se rendre au Yémen et au Somalie pour faire le jihad ont été condamnés à des peines de prison par le tribunal correctionnel de Paris.

Accusés d’avoir voulu se rendre au Yémen ou en Somalie en 2012 pour y faire le jihad, trois jeunes Français ont été condamnés vendredi à des peines de quatre à dix ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris.

Ce procès, qui s’est tenu lundi et mardi, était le premier en matière de terrorisme depuis les attentats de la semaine dernière à Paris et à Montrouge. Dans son réquisitoire mardi, le procureur Nicolas Le Bris a souligné que «l’actualité récente démontre à quel point» la peur du terrorisme «est justifiée».

Les trois prévenus, originaires du Havre, faisaient partie d’un groupe de six personnes, dont cinq ressortissants français, arrêtés à Djibouti le 4 avril 2012. Expulsés de Djibouti à destination de la France, ils avaient profité d’une escale au Caire pour se rendre au Sénégal.

Deux des prévenus avaient été placés en garde à vue à leur retour en France, le troisième est toujours recherché et a été jugé en son absence. Pour le procureur, Djibouti devait servir de «tremplin» pour rejoindre le Yémen et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) ou les militants islamistes shebab en Somalie. AQPA a revendiqué mercredi dans une vidéo l’attentat contre l’hebdomadaire français Charlie Hebdo. Les shebab somaliens ont pour leur part rendu hommage à ses auteurs, Chérif et Saïd Kouachi, saluant en eux des «héros».

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L’un des accusés condamné par défaut

Jugé par défaut, Abdoul M’Bodji, 32 ans, a été condamné à 10 ans de prison, avec une période de sûreté des deux tiers. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt mais on ignore s’il est toujours en vie ou non. Il était connu de la Direction centrale du renseignement intérieur, la DCRI, devenue depuis DGSI, pour son radicalisme religieux.

Abdoul M’Bodji avait également été en contact avec la cellule niçoise du groupe jihadiste Forsane Alizza et il a été vu au sein de la «police islamique» de Tombouctou, au Mali. Son frère Sileymanie, 27 ans, décrit comme «plus suiveur dans le processus de radicalisation» par le procureur, a été condamné à six ans de prison. Il avait été interpellé à l’aéroport d’Orly en provenance du Sénégal.

Le troisième prévenu, âgé de 30 ans, a été condamné à quatre ans de prison dont un avec sursis. Il n’a pas fait l’objet d’un mandat de dépôt à l’audience et a donc pu repartir libre, alors que le parquet avait requis quatre ans de prison et demandé son incarcération immédiate.

 

Le Parisien

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