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34 corps de migrants africains retrouvés au large des Iles Kerkennah (Tunisie)

34 corps de migrants africains retrouvés au large des Iles Kerkennah (Tunisie)

Le naufrage d’une embarcation clandestine de migrants au large des îles Kerkennah, en Tunisie, a fait 34 victimes. Les recherches se poursuivaient mercredi avec l’appui de la marine tunisienne et des garde-côtes.

34 corps, en majorité des femmes, ont été retrouvés au large des îles Kerkennah en Tunisie, mardi et mercredi, après le naufrage d’une embarcation clandestine de migrants, a indiqué le tribunal de Sfax (centre-est).

Des pêcheurs avaient alerté les autorités après avoir découvert mardi les corps flottant au large de l’archipel de Kerkennah, près de la ville portuaire de Sfax, dans le centre-est du pays.

Mardi, 22 corps ont été retrouvés, et douze autres mercredi, portant le bilan à 34, dont 23 femmes, 9 hommes, et deux enfants d’environ trois ans, a indiqué à l’AFP Mourad Turki, porte-parole du tribunal de la ville.

53 personnes à bord
Le capitaine de l’embarcation, un Tunisien de 48 ans, originaire Sfax, fait partie des victimes, a-t-il précisé, et le tribunal a conclu à un « naufrage ».

Les recherches se poursuivent avec l’appui de la marine tunisienne et des garde-côtes. Selon des témoignages recueillis par les autorités, les morts se trouvaient probablement à bord d’une embarcation clandestine partie de la région de Sfax en direction de l’Italie dans la nuit du 4 au 5 juin, avec 53 personnes à bord.

Il s’agit de personnes originaires d’Afrique subsaharienne selon les premières conclusions médico-légales, et les témoignages d’autres candidats à l’exil.

« Une approche sécuritaire plutôt qu’une gestion humaine »
Après des prélèvement ADN, « les préparatifs sont en cours pour leur inhumation dans des cimetières de Sfax », a ajouté le directeur régional de la santé Ali Ayadi.

Une enquête a été ouverte pour identifier les organisateurs de cette traversée clandestine.

« Cette tragédie est la conséquence inévitable de la politique migratoire restrictive de l’Union européenne », a estimé l’ONG Forum tunisien des droits économiques et sociaux, déplorant « une approche sécuritaire plutôt qu’une gestion humaine notamment au vu de la situation (…) en Libye ».

Les départs clandestins des côtes tunisiennes ont augmenté de 156%, entre janvier et fin avril, comparé à la même période l’an dernier, avait indiqué à l’AFP mi-mai le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (HCR).

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