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13 personnes arrêtées à Hellin (Espagne) pour exploitation de saisonniers du Maroc et du Sénégal

13 personnes arrêtées à Hellin (Espagne) pour exploitation de saisonniers du Maroc et du Sénégal

S’ils veulent régulariser leurs papiers, ils doivent payer entre 4 000 et 12 000 euros, sinon, ils sont contraints de travailler pendant plusieurs heures dans les champs agricoles.

Suite à l’opération «Bomvoyage» pour la détection des irrégularités des embauches, 13 personnes ont été détenues pour chantage et exploitation des travailleurs saisonniers venants du Maroc et du Sénégal à Hellin, dans la région d’Albacete.

D’après le média espagnol Onda Regional de Murcia (ORM) citant la Guardia Civil, 300 cas possibles ont été détectés au cours des trois dernières années.

Au début, l’enquête a visé six autres personnes faisant partie d’une organisation criminelle internationale chargée de tromper les travailleurs saisonniers du Sénégal et du Maroc, pour les exploiter en tant que main-d’œuvre. Cette investigation a en effet mené à la découverte des 13 personnes, ont expliqué mercredi 3 juillet Milagros Tolón, déléguée du gouvernement en Castille-La Manche, et Jesús Manuel Rodrigo, colonel en chef du commandement d’Albacete.

Selon le média espagnol, les travailleurs, venants du Maroc et du Sénégal payent entre 4 000 et 6 000 euros pour arriver clandestinement en Espagne. Ensuite, ils sont recrutés dans des champs agricoles où ils vivent dans des logements précaires. Les salaires seraient de moins de 200 euros par mois contre des «horaires de travail exténuants».

Dans le cas où ils refusent de signer le contrat ou choisissent de revenir à leur pays d’origine, les travailleurs doivent payer entre 4 000 et 12 000 euros pour régulariser leur situation administrative. Cette régularisation permet aux recruteurs de tromper les autorités espagnole sur l’entrée régulière de ces personnes dans le pays, camouflant ainsi les pratiques illégales.

Cette bande organisée disposait de plusieurs acteurs pour leur faciliter ses actions : conseils juridiques, recruteurs au Sénégal et au Maroc, responsables en Espagne… Ils obligeaient les migrants à signer des papiers dont ils ignorent le contenu pour acquérir des commissions, et louaient des installations hôtelières et des fermes isolées par le biais de contrats à prix gonflés, afin d’obtenir des subventions publiques plus élevées.

L’inspection et les entretiens avec les immigrants ont permis de vérifier l’existence des faits incriminés.

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