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Perpignan : La galère des étudiants sénégalais

Avec un budget moyen de 500 € par mois (dont 190 € pour la nourriture et 200 € pour le logement) la plupart des étudiants ont du mal à boucler les fins de mois. A Perpignan, près de 5 % des inscrits n’auraient même pas les ressources nécessaires pour vivre décemment. Entre gène, pudeur et optimisme, beaucoup d’étudiants tentent de trouver des solutions pour s’en sortir.

Manger : « la » préoccupation de tous les jours

Premier poste de dépenses des étudiants, l’alimentation reste « la » préoccupation quotidienne. Une réalité difficile à gérer pour les plus précaires. Néanmoins, entre système D, solidarité et associations de soutien, chacun trouve, à sa manière, un moyen de s’en sortir.

Pour M’baye, un étudiant sénégalais en première année,

« le budget pour manger est de 50 € par mois. De quoi acheter quelques pates, du lait et du pain, mais jamais dans les grandes enseignes. Bien trop chères. »

En revanche, il peut appeler ses amis, qui lui viennent en aide en cas de besoin.

Amadou, un autre étudiant sénégalais, raconte qu’à son arrivée en France il y a cinq ans

« c’était semoule ramenée du Sénégal avec un peu d’eau chaude ».

Ce fut son seul repas pendant plusieurs mois. Maintenant, il apporte son soutien à ceux qui arrivent en France comme lui, démunis.

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Très souvent, lorsque le CLOUS de Perpignan ou l’université ne trouve pas de solutions, la plupart des étudiants en difficultés sont redirigés vers le secours populaire qui les soutient avec les possibilités dont il dispose. Pour certains , ce sont les restos du cœur.

Beaucoup d’étudiants travaillent pour s’en sortir lorsque ceci est possible, seulement les petits boulots deviennent rares et la masse des dossiers de demandes d’aides sociales augmentent avec un budget toujours constant.

Certains contractent des prêts alimentaires ou s’exposent à de forts risques d’endettement alors qu’ils n’ont pas encore commencés dans la vie.

Le logement, un souci majeur pour l’étudiant

Le crous de Montpellier totalise 9300 logements étudiants à Montpellier , Nimes et Perpignan pour près de 10000 étudiants rien que sur Perpignan.

Ceci est très insuffisant. Le loyer moyen d’un studio dans le privé se situe entre 360 et 400 €. Des prix onéreux pour la plupart des étudiants qui connaissent parfois des difficultés à se loger. Pour un étudiant étranger, se loger est encore plus dure avec de nombreux papiers à fournir pour justifier de la solvabilité de l’étudiant : titre de séjour en règle, justificatifs des comptes avec au minimum 472 € de revenus par mois, ……

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